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LE PHARE DES NUITS AZURÉENNES NE S’ALLUMERA PAS CET ÉTÉ POUR CAUSE D’IMBROGLIO JUDICIAIRE. PLUS DE 200 EMPLOIS SAISONNIERS SONT MENACÉS, ET LES CONTRATS AVEC LES DJ’S STARS EN SUSPENS Aux
marches du Palais Club, on n'ira plus danser ! Du moins cet été. Rideau sur le night-club du Palais des Festivals de Cannes qui n'ouvrira pas son dancefloor comme prévu le 5
juillet. Sur fond d'imbroglio administratif et judiciaire, la directrice de la SEMEC* et son président, David Lisnard, également premier adjoint au maire de Cannes, ont dit _« niet »_.
Sans retour possible. UN « BEFORE » AU TRIBUNAL Un coup de théâtre qui ne fait pas que des malheureux. En six ans, il est vrai, le Palais Club était devenu le stroboscope étalon de la « nuit
» azuréenne. Au point de rivaliser en glamour, voire même de faire de l'ombre, au célèbre VIP Room de Jean Roch à Saint-Tropez grâce à son dancefloor hype où chaque nuit se pressaient
entre 3.000 et 4.000 noctambules. Et comme la concurrence s'annonce rude entre le Gotha Club, toujours à Cannes, et le mythique « Billionnaire » de Porto-Cervo (Sardaigne) que Flavio
Briatore va délocaliser cet été à Monaco, le malheur des uns risque bien de faire le bonheur des autres. L'affaire risque du coup de ne pas en rester là. Si David Lisnard est inflexible
(« _Nous avions attribué le marché du Palais Club à Laurent de Gourcuff, pas à M. Raina, c'est donc une simple position juridique et éthique_»), Jean-François Raina, 61 ans, ce Cannois
qui pensait être détenteur du bail du Palais Club, assure qu'il ira _« jusqu'au bout »_. Du glam, on passe du coup au drame. « _Si la SEMEC s'escrime, elle en fera les frais
: nous allons réclamer 100.000 euros de pénalités par jour de retard d'exploitation. Nous avons déposé hier soir au tribunal de commerce de Cannes un référé en urgence afin
d'obtenir l'ouverture forcée du Palais Club._ » Dans ses bureaux de la rue d'Antibes, Jean-François Raina jure ses grands dieux qu'il ne s'agit pas que d'une
question d'argent. Le rachat des parts de Laurent de Gourcuff lui aurait pourtant coûté « _environ 400.000 euros_». « _On veut juste pouvoir travailler. Moi aussi j'ai des
principes : nous avons terminé le recrutement de notre personnel depuis plusieurs semaines, ce sont plus de 200 salariés qui seront sur le carreau si rien ne bouge._» 380.000 EUROS POUR
SNOOP DOG Alors que son téléphone carillonne sans arrêt, que les managers de tous les grands DJ's de la planète tentent de savoir s'il sera en mesure de tenir ses engagements,
Jean-François Raina hésite entre colère et déception. Farfouillant dans ses dossiers, il en ressort celui d'un certain Snoop Dog. Le gangsta rappeur devait être l'un des têtes
d'affiches des 52 événements qu'il entendait programmer au Palais : « _Le booking de Mac Miller, Busta Rythmes, Wiz Khalifa et Snoop Dog auprès de The Agency coûte 380.000 euros et
nous avons versé déjà 50% d'acompte. Si le Palais n'ouvre pas, je fais quoi ? Et les 31 chambres que Snoop Dog exige dans des hôtels cannois pour lui et son clan, je les annule
aussi ?_» Loin des dancefloors, c'est donc à la barre du TGI de Grasse que le « before » des nuits azuréennes se jouera ! _*Société d'économie mixte qui gère le Palais des
Festivals de Cannes. _ ------------------------- UN PROGRAMME EN OR MASSIF Jean-François Raina assure avoir déjà investi plus de cinq millions d’euros dans l’exploitation du Palais Club.
Il faut dire que les cachets des DJ’s à la mode rivalisent désormais avec ceux des rock stars planétaires.Or, cette saison devait être l’été de toutes les folies au Palais Club.
Jean-François Raina assure avoir « booké » une programmation en or massif. « _De 50 Cent à Bob Sinclar, en passant par Snoop Dog, Drake, David Guetta, Swedish House Mafia ou encore Sean
Paul, Benny Benassi, Calvin Harris, Will I am, Pibull, Drake, Maroon 5, Kim Kardashian et Paris Hilton, tous ont accepté de venir jouer chez nous... _» Non sans contrepartie.L’affiche du
Palais Club lui aurait coûté la bagatelle de deux millions d’euros, dont 50 % payables d’avance... Et le reste le plus vite possible.