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Fausses adresses, noms improbables, immatriculations par paquets de dix : on compte au moins 2000 autoentrepreneurs bidon enregistrés à Marseille. Leur nombre révèle l'ampleur du
système de création de faux comptes de livreurs. Des livreurs attendent des commandes sur le Vieux-Port, en mars 2023. (Photo : CMB) Au croisement de la rue de Rome et de la rue Vacon, ce
magasin de vêtements est un centre d’affaires qui s’ignore. Selon le registre des sociétés, 220 livreurs y domicilient leur activité. Sur place, pas de mur de plaques à logos, ni même de
boîtes à lettres, encore moins de hall d’accueil avec standard. C’est entre deux piles de jeans que le gérant du magasin nous confirme cette bizarrerie, qui s’est manifestée en octobre et
novembre 2022 : “J’ai commencé à recevoir des courriers, avec des kbis [ndlr : la fiche d’identité d’une entreprise]. Au bout d’un moment, j’ai dit au facteur d’arrêter de me les donner, que
ça ne me concernait pas”, raconte-t-il. Ce que ce commerçant ne savait pas, c’est que ... Vous voulez lire la suite ? Abonnez-vous à Marsactu Uber, on connaissait son salariat déguisé sous
couvert d’auto entreprise et, aujourd’hui, on découvre l’ exploitation de travailleurs sans papiers sur la situation desquels cette entreprise américaine ferme les yeux, comme elle doit le
faire aux EU et partout ailleurs. Un modèle d’ultra libéralisme qui doit plaire au banquier déguisé en Président. On découvre ? Il n’y a qu’à regarder en plusieurs endroits de la ville, ces
groupes de jeunes de diverses nationalités africaines qui attendent que le patron sonne les domestiques pour aller lui chercher son bigmac ! Et la pub télévisée pour ces sociétés est souvent
très éloquente, par exemple celle qui met en scène une jeune femme rousse à la peau très claire qui s’abrite de la pluie en rentrant chez elle et s’écrie “j’ai encore oublié le pain!”
séquence suivante, on sonne à la porte et surprise : c’est un jeune homme aux cheveux noirs frisés et à la peau basanée qui lui apporte un sac avec un beau sourire. Moralité : l’Africain, du
nord ou plus au sud, adore se tremper alors que sa cliente s’en désole. Pour d’autres, les clients sont plus multicolores mais en général plutôt bien sapés et rassemblés devant un match de
foot…qui bien sûr n’intéresse pas les jeunes qui apportent les pizzas, burgers et autres sodas empoisonnés. Exploitation, énergie/pollution, danger de circulation… Tout ça pour se faire
livrer un burger (parce que le McDo c’est trop loin) ?!! Pourtant, au-delà de cette révoltante absurdité, il y a la vie de nos sympathiques témoins qui, sans cela, n’arriveraient pas assurer
leur propre subsistance… Pas simple… 🤣🤣🤣 C’est le commentaire de @Andre qui me fait rire! Rappelons que, pour être livreur de repas en scooter, il ne suffit pas d’être auto-entrepreneur et
d’acheter une épave ressemblant vaguement à un deux-roues motorisés : il faut aussi être détenteur d’une attestation de capacité de transport. Une obligation légale sur laquelle les pouvoirs
publics ferment généreusement les yeux. C’est la raison pour laquelle, à l’origine, les livraisons de repas étaient effectués à vélo (c’est toujours le cas à Strasbourg, par exemple). Les
livreurs qui chevauchent des engins pétaradant et malodorants sont donc presque tous dans l’illégalité. Mais la question de fond reste la suivante : pourquoi tant de gens valides éprouvent
le besoin de se faire livrer des repas qu’ils pourraient aller chercher eux-mêmes, au prix d’externalités négatives que tout le monde paie (bruit, pollution, gaspillage de carburant,
infractions systématiques au Code de la route, etc.) ? Et j’oubliais parmi les externalités négatives : la multiplication d’emballages jetables alors qu’à notre époque il conviendrait plutôt
d’en réduire le volume, et évidemment le modèle social bas de gamme. Parce que la nourriture qu’ils se font livrer est la plupart du temps de la junkfood qui les a rendus obèses, malades et
incapables de se déplacer. Dans la société de consommation, tout le monde veut se faire servir (et avoir ainsi l’impression d’être du bon côté de l’échiquier). D’accord avec Tarama : se
faire servir à domicile donne l’illusion de faire partie des winners, “parce que jlevaux bien”, de ne pas etre (le plus) pauvre (il y a plus bas que soi). Ne pas negliger toutefois la
fatigue sociale ou familiale : se faire livrer, c’est des corvées en moins (courses, cuisine, table à mettre..). Il n’y a pas que des burgers livrés : on peut voir l’autocollant Uber ou
Deliveroo sur la porte d’entrée de plusieurs restos en centre-ville. Faux livreurs ou faux emplois pour exploités ? En tout cas et quoi qu’il en soit de ces systèmes de livraison de repas’
ces livreurs sont des personnes honnêtes et travailleuses. Marine Macron et Emmanuel Le Pen préféreraient sans doute les voir sombrer dans la délinquance plutôt que de les régulariser… Les
cci semblent vouloir confier leur registre à la main invisible du marché… URSSAF l’INCURIE qui peut se faire livrer des repas par ces personnages qui sont equipés avec des sois disant
glaciere toutes pourries degeullases qui l ete en plein soleil campent sur le troittoir,que font les services de l hygiene de la ville rie,voir aussi le marché de la rue longue honte aux
services municipaux qui laissent faire. Vous devriez aller voir les arrière- cuisines des restos de St Tropez…