Yves saint laurent aux musées

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_YVES SAINT LAURENT AUX MUSÉES_ célèbre le 60e anniversaire du premier défilé d’Yves Saint Laurent. Le couturier, tout juste âgé de 26 ans, signe le 29 janvier 1962 sa première collection


sous son propre nom. Il impose aussitôt un esprit mais aussi un style. À travers ses modèles, c’est toute une culture, tout un univers artistique qui s’exprime. Car dans sa puissance


créative, Yves Saint Laurent réinvente, avec rigueur et fantaisie, tout l’héritage plastique du monde. Dans cette perspective, ce vaste projet d’expositions envisage la création d’Yves Saint


Laurent comme traversée par différentes cultures et temporalités. Portée par la fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent, l’exposition _YVES SAINT LAURENT AUX MUSÉES_, crée par des jeux


de rapprochements et de renvois, un dialogue entre certains modèles, parmi les plus iconiques du couturier, mais aussi de belles découvertes moins connues du public, et les collections


permanentes de différents musées parisiens. Ainsi, ce projet retrace le parcours créatif et unique d’Yves Saint Laurent tout en célébrant les arts du monde. Le caractère rayonnant du projet


permet de construire des passerelles entre Yves Saint Laurent et différents univers artistiques.   Au _Centre Pompidou_, au coeur du _Musée national d’art moderne_, le parcours aborde


l’oeuvre d’Yves Saint Laurent comme celle d’un artiste profondément ancré dans son temps et comme un témoin de l’évolution de la création artistique au 20e siècle. Maître absolu de cette


période, Picasso tient une place particulière dans l’oeuvre du couturier comme en témoignent les jeux de citations proposés au _Musée national Picasso-Paris_. Sensible aux correspondances


entre les arts, Yves Saint Laurent ne cesse de jongler entre rythmes et couleurs, lumières et matières, à l’image des dialogues énoncés au _Musée d’Art Moderne de Paris_, qui alternent


salles monumentales et séquences plus intimes. Au _Musée du Louvre_, c’est la fascination du couturier pour la lumière, pour l’or – _couleur du soleil_ – pour les arts décoratifs mais aussi


et surtout pour le grand apparat qui est mise à l’honneur dans la galerie d’Apollon. Or, toutes ces trajectoires qui se répondent les unes aux autres ne peuvent être appréhendées sans


interroger le rôle et la place que Marcel Proust occupe dans l’imaginaire du couturier. Cette passion proustienne, ainsi que la question du genre à travers les codes vestimentaires


masculin-féminin, seront explorées au _Musée d’Orsay_. En écho aux chefs-d’oeuvre des collections permanentes des musées partenaires, une partie des archives de la maison de couture –


précieusement réunies par Pierre Bergé et Yves Saint Laurent – sont présentées au _Musée Yves Saint Laurent Paris_. En majorité inédites, ces archives permettent de lire la fabrique des


modèles, de sentir la vie de la maison de couture, de comprendre le processus créatif mais aussi de rendre hommage à toutes celles et à tous ceux qui ont participé à la réalisation de ces


modèles. Pensée comme un archipel, l’exposition propose de nouvelles formes de dialogue et incite le public à créer son parcours d’un musée à l’autre, l’entraînant dans des sphères jusque-là


méconnues ou nouvelles. Il s’agit, aussi, de dépasser le cadre traditionnel d’une exposition, de jouer des réseaux d’affinités, de créer des sphères de vibrations, afin de proposer un


nouveau regard sur les oeuvres d’Yves Saint Laurent. [embedded content] YVES SAINT LAURENT AU MUSÉE D'ART MODERNE DE PARIS Sensible aux correspondances entre les arts, Yves Saint


Laurent ne cesse de jongler entre rythmes et couleurs, lumières et matières, à l’image des dialogues énoncés au _Musée d’Art Moderne de Paris_ qui alterne salles monumentales et séquences


plus intimes. Le parcours qui se dessine au sein des collections permanentes permet de montrer – avec des hommages rendus à Matisse, Bonnard et d’autres artistes encore - comment Yves Saint


Laurent a le génie de passer du plan au volume, de l’esthétique de la surface à l’esthétique du corps. Il ne copie pas. Il ne transpose pas une peinture sur une robe. Elle est désormais


intégrée, elle structure le vêtement. Elle n’est pas illustration mais construction. Grâce à ce vocabulaire qu’il explore avec panache et sûreté, Yves Saint Laurent parvient à créer une


oeuvre qui est paradoxalement homogène mais aussi en perpétuel renouvellement. Qualifiée par la presse de « mode colorée, jeune, vivante et audacieuse », la collection haute couture


printemps-été 1966 d’Yves Saint Laurent présente trois vestes en lainage jacquard, constitué de motifs géométriques bicolores et/ou tricolores. Alain Jacquet avait exploité, deux ans


auparavant, de tels effets optiques lorsqu’il réinterpréta la célèbre composition d’Edouard Manet. En utilisant le procédé de report sérigraphique, le peintre choisit non seulement de rendre


visible la trame qui compose l’image mais aussi de transgresser le fétichisme de l’oeuvre unique en tirant mécaniquement plus de cent exemplaires. Avec leurs lignes simples, les modèles


d’Yves Saint Laurent annoncent sa première collection de prêt-à-porter accessible dès septembre 1966. Dans une démarche parallèle à Jacquet, le couturier réalise alors des prototypes qui


seront reproduits à échelle industrielle. Pour sa collection printemps-été 2001, le couturier imagine une série de robes aux motifs inspirés de la palette de Pierre Bonnard. Plus


précisément, ses créations aux tons floraux rendent hommage aux vues de jardin peintes par Bonnard dans les années 1930. Ses robes évoquent aussi le maillage complexe et ininterrompu des


touches du peintre. Enfin, la ligne des jupes comme le choix de l’organza créent une sensation de légèreté qui rappelle la sérénité radieuse et les harmonies colorées qui émanent des


tableaux du peintre.   COMMISSARIAT GÉNÉRAL : Madison Cox, Président de la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent, Stephan Janson, Mouna Mekouar COMMISSAIRE ASSOCIÉE AU MUSÉE D’ART


MODERNE DE PARIS : Charlotte Barat, Commissaire d’exposition – Collections historiques