Les débuts difficiles de Benoît Hamon à l'Education - l'Opinion

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Après le ministre-intello, voici venu le temps du ministre-mécano rue de Grenelle. Les jambes après la tête, en quelque sorte. Le premier, Vincent Peillon, a écrit la loi de Refondation de


l’école. Le second, Benoît Hamon, a pour mission de la mettre en œuvre. Si possible sans mettre le feu, en ramenant la paix sociale dans les villes et les campagnes, après la poussée de


fièvre sur les rythmes scolaires. Car la loi Peillon est tentaculaire, et prévoit bien d’autres dispositions que la modification des rythmes. Notamment celle de faire évoluer l’évaluation


des élèves, pour éviter une « notation-sanction ». Benoît Hamon a donc ouvert mardi son premier chantier depuis son arrivée rue de Grenelle, en annonçant la fin des notes-sanctions. « La


question, c’est de savoir s’il va tenir façon aux tenants de l’élitisme, note Jean-Jacques Hazan, ancien responsable de la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE). Il a l’air


plutôt convaincu, mais quand il y aura la levée de bouclier de la société des agrégés, va-t-il aller jusqu’au bout ? » « Financièrement, ça n’a aucun coût, ce n’est qu’une bataille d’idées,


note son successeur à la tête de la FCPE, Paul Raoult. Mais on l’a déjà vu reculer sur les rythmes scolaires, pour avoir la tranquillité avec certains maires, c’est un peu dommage ».