Collomb démissionne, philippe à l'intérim

feature-image

Play all audios:

Loading...

TRANSITION. EMMANUEL MACRON A FINALEMENT ACCEPTÉ LA DÉMISSION DE SON MINISTRE DE L'INTÉRIEUR DANS LA NUIT DE MARDI À MERCREDI. Gérard Collomb n'est donc plus le ministre de


l'Intérieur, ce mercredi matin. Emmanuel Macron a finalement accepté sa démission tard dans la nuit, après l'avoir refusée une première fois, lundi. Le Premier ministre Edouard


Philippe assure l'intérim et a donc annulé son voyage officiel en Afrique du Sud prévu jeudi et vendredi. _LIRE AUSSI >> COLLOMB, LE "GAULOIS RÉFRACTAIRE" QUI PROVOQUE


MACRON_ Sur Twitter, l'ex-locataire de la place Beauvau a profité de l'annonce de l'arrestation du braqueur Rédoine Faïd, après trois mois de cavale, pour saluer les


fonctionnaires de la police qui "ont démontré leur engagement, leur pugnacité et leur détermination à faire respecter la loi de la République". L'ancien maire de Lyon peut


ainsi, comme il l'avait expliqué dans une interview à L'Express, se concentrer sur Lyon. Sa ville. Son fief électoral qu'il compte bien remporter une nouvelle fois aux


prochaines municipales. Selon _Le Figaro_, l'occupant actuel de l'Hôtel de Ville de Lyon, Georges Képénékian, a envoyé sa lettre de démission au préfet du Rhône mardi soir pour


mieux laisser les clés à l'ex-ministre d'Etat. Un vote du conseil municipal suffira désormais pour que Gérard Collomb reprenne son siège et prépare sa campagne électorale. UN


DÉPART AUX MULTIPLES RAISONS Entre Gérard Collomb et Emmanuel Macron, la crise couvait depuis plusieurs semaines. Et s'étalait publiquement depuis lundi. Les raisons sont nombreuses :


selon nos informations, le ministre de l'Intérieur estimait, en privé, que la sanction prise à l'encontre de l'ex-chargé de mission de l'Elysée Alexandre Benalla avait


été trop "légère". Il y aurait eu une cassure lors d'une explication entre les deux hommes. _LIRE AUSSI >> COLLOMB ET MACRON: DU PÈRE SPIRITUEL AU PARENT ÉLOIGNÉ_


D'après un soutien de Gérard Collomb cité par _Le Parisien_, l'ex-ministre d'État n'aurait pas non plus digéré l'absence de réaction de l'Élysée après les


critiques à son encontre de Daniel Cohn-Bendit, réputé proche du président... PLUSIEURS REMPLAÇANTS ÉVOQUÉS Le Conseil des ministres se tiendra donc ce mercredi sans Gérard Collomb, et sans


ministre de l'Intérieur de plein exercice. La nomination provisoire d'Edouard Philippe souligne le manque de réservoir et la difficulté pour l'exécutif de trouver un


remplaçant à ce poste stratégique. Qui prendra la relève place Beauvau ? Plusieurs noms circulent dont celui de Frédéric Péchenard, vice-président (LR) du conseil régional


d'Ile-de-France proche de Nicolas Sarkozy, Denis Favier, ancien héros du GIGN, ou encore François Molins. Au gouvernement, le ministre du Budget Gérald Darmanin ou encore le secrétaire


d'État aux Relations avec le Parlement Christophe Castaner caresseraient l'espoir d'être nommés. Mais comme pour les remplacements en septembre du ministre de la Transition


écologique Nicolas Hulot et de la ministre des Sports Laura Flessel, Emmanuel Macron devrait se contenter d'"un remaniement poste pour poste", selon une source parlementaire.


Sans remaniement d'ampleur, donc.