361e mondiale, explosion d’abonnés et gains records : les chiffres fous du phénomène Loïs Boisson

Loïs Boisson ne compte pas s'arrêter en si bon chemin ! « Mon rêve n'est pas d'atteindre la demi-finale de Roland-Garros, mais de gagner. Je vais donc faire de mon mieux pour y parvenir »,

déclarait la Française, pleine d'aplomb, après avoir écarté la 6e joueuse mondiale, Mirra Andreeva, en quart de finale ce mercredi. Dans le sillage de son jeu puissant et précis, de son

naturel désarmant et de sa confiance affichée, la France du tennis s'imagine tenir une héritière de Mary Pierce, dernière tricolore à s'être imposée porte d'Auteuil, en 2000.

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Privée du tournoi parisien l'an passé en raison d'une rupture d'un ligament croisé alors qu'elle avait reçu une invitation, Loïs Boisson a pris une revanche sur son destin et, du fait de son

classement – 361e mondiale –, a dépoussiéré bon nombre de statistiques et de records qu'elle empile. En espérant bien pousser le curseur jusqu'au bout. Cela commence dès ce jeudi

après-midi, en demi-finale, face à la géniale Coco Gauff (numéro 2 mondiale). Retour sur les chiffres fous de cette quinzaine mémorable pour la Dijonnaise de 22 ans.

À LIRE AUSSI Avant Loïs Boisson, ils ont créé d'immenses surprises en grand chelem1. Loïs Boisson restera à jamais la première joueuse à s'être hissée dans le dernier carré de Roland-Garros

en bénéficiant d'une invitation des organisateurs. En 2002, Mary Pierce avait bénéficié d'une invitation, mais ne s'était qualifiée « que » pour les quarts de finale.

2. La Dijonnaise n'est que la deuxième joueuse à avoir battu, dès sa première participation à un grand chelem, deux membres du top 10 (Jessica Pegula, 3e mondiale, et Mirra Andreeva, 6e).

Seule Monica Seles en 1989, alors âgée de 15 ans, avait réalisé pareille performance en battant Zina Garrison et Manuela Maleeva avant de s'incliner en finale face à Steffi Graf.

3. La joueuse de 22 ans est seulement la troisième joueuse depuis 1980 à atteindre les demi-finales lors de sa toute première participation au tableau principal du grand chelem en simple

féminin après Monica Seles (Roland-Garros 1989) et Jennifer Capriati (Roland-Garros 1990).

5. Loïs Boisson n'est que la cinquième Française à accéder aux demi-finales de Roland-Garros. Avant elle, on retrouve ainsi Françoise Dürr (1967, 1972 et 1973), Brigitte Simon (1978), Mary

Pierce (1994, 2000, 2005) et Marion Bartoli (2011). Tout tournoi du grand chelem confondu, elle est aussi la neuvième tricolore à atteindre ce stade de la compétition d'un Majeur.

24. Avant le début du tournoi, la Française n'était que la 24e joueuse française au classement WTA. La première d'entre elles, Varvara Gracheva, n'était que 68e et la seule à figurer dans le

top 100. Avec sa percée jusqu'au dernier carré, Loïs Boisson est désormais assurée d'être la nouvelle meilleure tricolore au classement à la fin du grand chelem parisien. Un scénario

inimaginable malgré la petite santé du tennis féminin français.

À LIRE AUSSI Pauline Payet, la joueuse de tennis qui met un smash au sexisme296. C'est d'ores et déjà le nombre de places gagnées par Loïs Boisson grâce à son fabuleux parcours à Paris. 361e

mondiale au début du tournoi, la surprise tricolore sera au pire 65e lundi prochain lors de la mise à jour du classement WTA. Elle pourrait grimper au 35e rang en cas d'accession à la

finale, et même à la 21e en cas de succès samedi. Soit un potentiel bond de 340 places. Juste fou.

361. Avec son classement actuel, Loïs Boisson est la joueuse la plus mal classée de l'histoire à figurer en demi-finales d'un grand chelem. Les Belges Kim Clijsters et Justine Hénin avaient

certes remporté un Majeur en étant carrément non classées – à l'US Open 2009 pour la première, à l'Open d'Australie en 2010 pour la seconde –, mais elles avaient également derrière elles une

expérience et un palmarès déjà conséquent. Deux éléments dont ne peut pas se prévaloir la joueuse de 22 ans.

513. Un mois avant le début de Roland-Garros, c'était le classement de la Française. Elle avait ensuite remporté un tournoi sur le circuit secondaire à Saint-Gaudens lui permettant de

grimper dans la hiérarchie, jusqu'à ce 361e rang actuel qui sera bientôt de l'histoire ancienne.

690 000. C'est la somme en euros que glanera, au minimum, Loïs Boisson à l'issue du tournoi. Ce montant correspond au prize-money récolté par chaque demi-finaliste de cette édition 2025. Un

pactole juteux pour la Française, qui n'avait jusqu'ici compilé « que » 129 000 euros durant toute sa jeune carrière sur le circuit professionnel. Et ce n'est peut-être pas fini. En cas de

finale, elle toucherait 1,275 million d'euros, et même 2,550 millions en cas de titre samedi.

Je trouve les commentaires concernant le gain particulièrement indécent. Elle a fait un pari sportif et l'a partiellement réussi. Bravo pour l'exploit sportif, le reste est du domaine du

privé

Vous avez raison. Le "Faites du bruiiiit ! " gagne du terrain.

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