Prêts risqués : BNP Paribas pourrait payer jusqu'à 600 millions d'euros

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PRÊTS RISQUÉS : BNP PARIBAS POURRAIT PAYER JUSQU'À 600 MILLIONS D'EUROS


Condamnée en appel fin novembre dans le cadre de l'affaire des prêts immobiliers Helvet Immo, BNP Paribas a trouvé une solution à l'amiable avec l'association de défense de


consommateurs Consommation, Logement et Cadre de vie (CLCV), qui pourrait lui coûter entre 400 et 600 millions d'euros. L'association CLCV « a trouvé, sur proposition de BNP


Paribas Personal Finance, une solution amiable pour les clients [environ 4 400] qui avaient souscrit le contrat d'emprunt immobilier Helvet Immo », déclare-t-elle dans un communiqué


transmis mardi 2 janvier à l'Agence France-Presse et confirmant une information du _Parisien_.


Commercialisé au cours des années 2008 et 2009, ce prêt destiné à l'investissement locatif défiscalisé avait la particularité d'être libellé en francs suisses mais remboursable en


euros. Dans le sillage de la crise financière, l'euro a fortement décroché face à la devise helvète : les montants à rembourser ont alors flambé et les contrats sont devenus des


gouffres financiers. L'affaire a fait l'objet d'une procédure pénale à laquelle CLCV était partie civile depuis l'année 2015.


Fin novembre, BNP Paribas Personal Finance (BNPPF), connue via sa marque Cetelem, a été reconnue coupable en appel de pratiques commerciales trompeuses et recel, pour avoir dissimulé les


risques de son prêt en francs suisses Helvet Immo, et condamnée à de considérables dommages et intérêts, qui se chiffrent en dizaines de millions d'euros. En parallèle de ce volet


pénal, la CLCV avait également engagé une action en cessation de clauses abusives au cours de l'année 2017 portant notamment sur l'indexation sur le franc suisse, ainsi qu'une


action de groupe dès 2016.


À Découvrir LE KANGOUROU DU JOUR Répondre « Selon les termes de l'accord conclu, BNP Paribas Personal Finance s'engage à proposer une solution dans les prochains mois à


l'ensemble des emprunteurs », selon le communiqué de l'association de consommateurs. D'après une source proche du dossier, l'accord prévoit l'annulation du contrat


de prêt (d'un montant unitaire allant généralement de 120 000 à 150 000 euros). Ce qui pourrait amener BNP Paribas a débourser entre 400 et 600 millions d'euros, selon


l'estimation de cette source.


L'association CLCV « exprime sa satisfaction de parvenir à une issue amiable, dans l'intérêt des consommateurs concernés et sans devoir attendre que des décisions définitives


soient rendues dans les actions qu'elle avait engagées, notamment l'action de groupe ».