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Pas une semaine ne passe en Italie sans que les commentateurs fassent pleuvoir les critiques sur l’action de la France et de son président. Pour les thuriféraires de l’exécutif italien, les
atermoiements de la politique étrangère du gouvernement de Giorgia Meloni apparaissent comme autant d’occasions de mettre en avant la rivalité avec Paris. La place de l’Italie dans la «
coalition des volontaires », c’est-à-dire le groupe de pays européens qui se veulent moteurs dans le soutien à l’Ukraine, est une question fondamentale à Rome. Cette problématique est
particulièrement épineuse pour une Italie qui a toujours conçu l’appartenance européenne et les liens transatlantiques comme les deux piliers indéfectibles et indissociables de sa projection
internationale. La seconde présidence de Donald Trump a provoqué une crise de cette vision du monde, que Giorgia Meloni cherche à gérer en multipliant les tentatives de dialogue avec
l’administration américaine sans se départir d’une forme d’orthodoxie européenne, bien illustrée par le soutien sans faille à l’égard de Kiev. Lors de sa visite le 17 avril à la Maison
Blanche, Mme Meloni a insisté sur la défense de l’unité occidentale, pour faire un appel du pied idéologique aux équipes de Donald Trump. Il y a là une divergence avec de nombreux pays
européens qui, comme la France, émettent des réserves sur la solidité de l’alliance avec les Etats-Unis, alors que l’Italie veut croire que le rapport transatlantique va retrouver son cours
« naturel » après les débordements du début de mandat. Cette divergence ne doit pas être éludée, et ce d’autant plus qu’elle n’apparaît pas comme rédhibitoire, au vu de la constance
italienne en matière européenne. IL VOUS RESTE 70.55% DE CET ARTICLE À LIRE. LA SUITE EST RÉSERVÉE AUX ABONNÉS.