Guerre en rdc : trois collaborateurs locaux de l’ong suisse eper tués

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Trois collaborateurs locaux de l’ONG suisse Entraide protestante suisse (EPER) ont été tués, mercredi 5 février, dans une attaque dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) où


se déroulent de violents combats, a fait savoir l’EPER dans un communiqué diffusé jeudi. Les trois collaborateurs _« ont été attaqués et mortellement blessés lors d’une mission humanitaire


dans le territoire de Rutshuru, dans le Nord-Kivu »_, a annoncé l’ONG, précisant qu’elle suspendait toutes ses activités dans le Nord-Kivu _« jusqu’à nouvel ordre »_. L’EPER a mis en place


une task force afin d’assurer le rapatriement des collaborateurs tués et le soutien de leur famille. Elle travaille _« d’arrache-pied pour obtenir le plus rapidement possible des


informations sûres sur le contexte et les circonstances de l’attaque »_. Le groupe armé du Mouvement du 23 mars (M23) et les troupes rwandaises ont continué à progresser, jeudi, dans l’est


de la RDC, menaçant la capitale du Sud-Kivu, Bukavu, et son aéroport. Après s’être emparés, le 27 janvier, au terme d’une offensive éclair, de la capitale de la province du Nord-Kivu, Goma,


le groupe armé et les troupes rwandaises ont fait reculer les forces congolaises à une quarantaine de kilomètres de la localité de Kavumu, qui abrite l’aéroport de Bukavu, selon des sources


sécuritaires et humanitaires. ASSISTANCE MONÉTAIRE INCONDITIONNELLE L’EPER intervient en RDC depuis 2019 et sur plusieurs fronts, au-delà de l’aide d’urgence, qui consiste à distribuer des


kits d’hygiène et une assistance monétaire inconditionnelle, selon le site Internet de l’organisation caritative. Elle œuvre notamment à la restauration des routes avec l’aide des


populations locales en échange d’une rémunération, mais aussi l’amélioration de l’accès à l’eau et des projets agricoles et piscicoles qui doivent permettre de développer des moyens de


subsistances durables. Ses projets en RDC bénéficiaient en partie de l’aide de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international, qui a été vidée de sa substance depuis le retour


de Donald Trump à la Maison Blanche. L’ONG bénéficie aussi du soutien financier de l’Union européenne, du fonds humanitaire du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations


unies et de la Direction du développement et de la coopération suisse. Le Monde avec AFP