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Ils sont au cœur de l'actualité depuis ces derniers jours. Dimanche, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé avoir engagé une procédure de dissolution à l'égard
des "Zouaves", groupuscule d'ultradroite. Mardi, leur dirigeant présumé, déjà impliqué dans plusieurs affaires, Marc de Cacqueray-Valmenier, a été interpellé par la BRI. Il
est soupçonné d'être impliqué dans des violences commise à l'encontre de militants de SOS Racisme lors du meeting le 5 décembre du candidat à la présidentielle Eric Zemmour .
Publicité QUI SONT LES ZOUAVES? "Zouaves Paris" est un groupuscule d'ultradroite qui rassemble des militants "déjà engagés auparavant", explique à l'AFP la
chercheuse Marion Jacquet Vaillant, docteure en sciences politiques. Ils sont notamment issus du Gud (Groupe Union défense), de l'Action Française ou d'autres groupes identitaires.
Le noyau dur des Zouaves, plutôt affinitaire, ne compte qu'une quinzaine de personnes, selon _Street Press_. Le politologue Jean-Yves Camus, interrogé par _20 Minutes _, indique
qu'ils sont proches "des milieux hooligans politisés". On retrouve parmi ses membres des néonazis et néofascistes. La suite après cette publicité LIRE AUSSI - QUATRE
QUESTIONS AUTOUR DE L'ALVARIUM, L'ASSOCIATION IDENTITAIRE DONT DARMANIN DEMANDE LA DISSOLUTION La suite après cette publicité Ils n'ont pas de statut associatifs et sont
connus pour des actions violentes et rapides, notamment des affrontements envers des leurs "ennemis" désignés : antifascistes, féministe, personnes issues de l'immigration,
minorités de genres... QUI FAIT PARTIE DE CE GROUPE? Le leader présumé des Zouaves est Marc de Cacqueray-Valmenier, neveu du prêtre catholique traditionaliste Régis de Cacqueray-Valmenier et
adepte de kickboxing. Se décrivant comme fasciste dans les colonnes de _Libération_ , ce dernier nie cependant être à la tête du groupe, déclarant l'avoir "fréquenté à des
intervalles plus ou moins réguliers entre 2017 et 2020". La suite après cette publicité La suite après cette publicité Toujours selon le quotidien, le jeune homme de 23 ans s'est
dernièrement rendu dans le Haut-Karabagh pour se battre aux côtés des Arméniens chrétiens contre les Azerbaïdjanais musulmans. Sur ses réseaux sociaux, il prenait la pose armé et arborant un
patch "Totenkopf", une tête de mort symbole des unités SS du Troisième Reich. Il a également confié s'être rendu en Ukraine, où le conflit entre nationalistes et séparatistes
attire des combattants suprémacistes du monde entier. _Street Press_ révèle également l'identité d'autres membres du groupe tels que Aloys Vojinovic ou encore Hadrien Maine,
ex-leader du groupe Gud Paris et passé par des groupes de hooligans du Paris FC. POURQUOI PARLE-T-ON D'EUX? Les membres des "Zouaves Paris" sont accusés d'être impliqués
dans les violences commises lors du meeting du candidat Eric Zemmour, le 5 décembre dernier, à Villepinte, où des militants de SOS Racisme avaient été frappés à coup de poing et de chaises
après avoir arboré des t-shirts "Non au racisme". L'exploitation des vidéos de la scène a pu permettre au force de l'ordre d'identifier les suspects. Marc de
Cacqueray-Valmenier, interpellé mardi par la BRI, a été placé en garde à vue pour "de "violences volontaires ayant entraîné une ITT inférieur à 8 jours", aggravées de deux
circonstances (réunion et arme)". Un second homme de 18 ans, également membre des Zouaves, a été arrêté mercredi. La présence du groupuscule avait été attestée dès la sortie du meeting
: une cinquantaine de personnes, identifiées comme appartenant au groupuscule, s'était prise en photo avant de repartir vers le RER en scandant "On est chez nous". SONT-ILS
DÉJÀ CONNUS? Avant le meeting d'Eric Zemmour, les Zouaves se sont déjà fait remarquer dans plusieurs affaires. Marc de Cacqueray-Valmenier a déjà été condamné à six mois de prison avec
sursis pour des dégradations et violences commises lors de la manifestation des Gilets Jaunes du 1er décembre 2018, où l'arc de Triomphe avait été endommagé. Le groupuscule a également
revendiqué l'attaque du bar antifasciste Saint-Sauveur dans le quartier de Ménilmontant, à Paris, survenu en juin 2020, à coup de battes de baseball et de gaz lacrymogène. Le jugement
pour cette affaire n'a pas encore été rendu mais plusieurs mois de prison ont été requis contre des membres des Zouaves, dont leur leader. Parmi leurs autres actions violentes, on peut
noter l'agression de membres d'un cortège du Nouveau Parti anticapitaliste ou de journalistes lors de manifestations "Marchons enfants".