Une catastrophe simulée à l'aéroport de Nevers : récit d'une matinée d'exercice

Il est 10 h 30. Derrière le panneau souhaitant un "bon voyage" aux visiteurs de l’aéroport de La Sangsue, des gyrophares bleus trouent la grisaille, s’élançant sur la piste. Au bout, il faut

imaginer la danse des flammes, un épais nuage de fumée, une effroyable catastrophe en cours.

Le scénario est le suivant : un avion PC-12 venant d’atterrir, manœuvrant pour rejoindre sa zone de stationnement, percute un aéronef DR-400 appartenant à l’aéroclub, le poussant contre la

camionnette d’artisans réalisant un marquage au sol. Du kérosène se répand à la suite de la collision, un violent incendie démarre. Parmi les victimes potentielles, les pilotes et passagers

des deux avions, ainsi que les ouvriers dans leur fourgonnette.

"L’exercice a été créé de façon précise, car il doit répondre exactement à ce que nous voulons tester", explique le directeur de cabinet du préfet, Yoann de Ballangen.

Une ligne de gendarmes matérialise l’entrée dans la "zone contrôlée", en amont de l’accident. Deux autres missions incombent aux militaires, développe Yoann de Ballangen : gérer les flux

entrants et sortants des secours, mais aussi identifier les victimes.

Celles-ci ont été extraites des appareils, sous lesquels s’étend à présent un léger matelas de mousse blanche, indiquant que l’incendie fictif a été maîtrisé. Les victimes ont rejoint, en

premier lieu, le PRV : le point de rassemblement des victimes, situé à proximité de l’incident, dans un espace sécurisé.

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