Grand soir à bruxelles, regrets à rotterdam, cruel à lisbonne : à quoi ont ressemblé les finales européennes du psg?

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GRAND SOIR À BRUXELLES, REGRETS À ROTTERDAM, CRUEL À LISBONNE : À QUOI ONT RESSEMBLÉ LES FINALES EUROPÉENNES DU PSG ? RÉCIT – Le Paris-SG s’apprête à disputer sa quatrième finale européenne


ce samedi, contre l’Inter. Retour sur les trois précédentes. Publicité Après 1996, 1997 et 2020, place à 2025. Après avoir notamment écarté Liverpool et Arsenal, le PSG s’est hissé en finale


de la Ligue des champions pour la deuxième fois de son histoire. La première date de 2020, une défaite 0-1 contre le Bayern dans la bulle sanitaire de Lisbonne. Avant cela, le Paris


Saint-Germain version _Canal+_ avait atteint la finale à deux reprises, en Coupe des Coupes. Pour une victoire en 1996, contre le Rapid de Vienne (1-0), et une défaite, en 1997, face au


Barça (0-1). Retour sur ces trois finales, en attendant le duel face à l’Inter, ce samedi (21h), à Munich, la huitième finale de C1 dans l’histoire du foot français. Et le deuxième sacre ?


COUPE DES COUPES, 8 MAI 1996 : LE GRAND SOIR DE PARIS 8 mai 1996, un jour gravé dans l’histoire du club de la capitale. Celui où les joueurs de Luis Fernandez ont soulevé leur premier


trophée européen, trois ans après l’OM. Après trois demi-finales continentales consécutives, le PSG avait fait de la Coupe des Coupes son objectif prioritaire. Exit David Ginola, George


Weah, Ricardo ou Valdo. Paris mettait notamment le grappin sur Youri Djorkaeff, Bruno N’Gotty et Julio Cesar Dely-Valdes à l’intersaison, avec toujours Rai, Bernard Lama et autre Alain Roche


pour mener une équipe taillée pour tout gagner. Las, outre le Trophée des champions, le PSG cédait la Coupe de la Ligue (16es), la Coupe de France (8es) et le championnat (2e derrière


Auxerre). Parfum de crise avant de débarquer à Bruxelles pour défier le Rapid de Vienne de Carsten Janker, Trifon Ivanov et Michael Konsel. Stage à Hendaye, Yannick Noah au chevet d’un


groupe fissuré, on connaît l’histoire. Sur la scène européenne en revanche, Paris avait fait le boulot, écartant successivement les Norvégiens de Molde (3-2, 3-0) et le Celtic Glasgow (1-0,


3-0) avant de terrasser la redoutable équipe de Parme (0-1, 3-1) dans un quart en forme de finale avant la lettre. Avec notamment le but magique du «Snake» à l’aller, les Parisiens


écartaient Bebeto et le Deportivo La Corogne (1-0, 1-0) en demies. Il restait la dernière marche. La finale. Et ça partait mal, avec la sortie sur blessure de Rai, dès la 12e minute. Paris


dominateur après un démarrage compliqué sur la pelouse humide du stade Roi-Baudouin, avec cette magnifique reprise de Djorkaeff pour alerter Konsel. Lequel Djorkaeff était accroché à 30


mètres du but autrichien. Coup franc. Le futur champion du monde décalait N’Gotty, ficelle, dès la 28e minute. Loko trop altruiste, Dely-Valdes maladroit, poteau de Djorkaeff, Loko juste à


côté, face-à-face manqué de Guérin… Paris a eu les occasions pour creuser l’écart, tellement d’occasions. En vain. De quoi s’offrir quelques frayeurs en fin de match, avec une superbe


détente de Lama dans la dernière minute du temps réglementaire. Les dernières occasions étaient toutefois parisiennes, but de Loko… en position de hors-jeu, coup franc de Djorkaeff juste


au-dessus, puis la délivrance, après 2’43 de temps additionnel (1-0). «_Le but qu’il fallait ? Oui, mais c’est tout un groupe. On a des problèmes en D1, ça fait du bien de gagner cette coupe


d’Europe_», glissait N’Gotty. Il ne restait plus à Lama que de soulever la coupe, grimpant sur les épaules de Fernandez. «_De belles images de joie pour une victoire amplement méritée, qui


fait oublier les déboires du championnat_», résumait Thierry Rolland, sur TF1. COUPE DES COUPES, 14 MAI 1997 : RONALDO, LUIS ENRIQUE ET LE BARÇA ASSUMENT LEUR STATUT Départis de Youri


Djorkaeff et Daniel Bravo à l’intersaison, avec le tandem Ricardo/Bats pour succéder à Luis Fernandez, les Parisiens retrouvaient la finale de Coupe des Coupes après un parcours aisé (Vaduz,


Galatasaray, AEK). Du moins jusqu’en demies, avec une qualification au forceps contre Liverpool (3-0, 0-2). En route pour Rotterdam, où les attendait le Barça, emmené par Ronaldo, le


Brésilien. Bobby Robson comptait aussi dans ses rangs Pep Guardiola, Luis Figo, Ivan De La Pena ou un certain Luis Enrique. Blessé, Laurent Blanc n’a pas été en mesure de figurer sur la


feuille de match. Touché lors d’un Clasico, le Brésilien Giovanni, lui, était sur le banc aux côtés de Hristo Stoichkov. Un gros morceau. Déjà triple lauréat de cette C2 (1979, 1982 et 1989)


et vainqueur de la C1 en 1992, le Barça avait une revanche à prendre après l’élimination en quarts de C1 face à Paris, deux ans plus tôt. Barcelone assumait son statut de favori d’entrée,


dominant les débats. Du gauche, Figo flirtait avec le montant de Lama, tandis que l’arbitre de la rencontre refusait un but de Fernando Couto, sur corner, pour une faute peu évidente. Un


sursis. Lancé par Luis Enrique, Ronaldo était fauché dans la zone de vérité par N’Gotty. Penalty. Pas de débat. Le Brésilien tirait en plein milieu, bingo. Barcelone devant dès la 36e.


N’Gotty héros en 96, fautif en 97. Paris se rebiffait, la recrue estivale Benoit Cauet faisait travailler Victor Baia. Mis sur orbite par une autre recrue, Leonardo, Patrice Loko trouvait


quant à lui le montant gauche du portier portugais. «Leo» avait suivi mais tirait au-dessus. Barcelone avait toutefois des cartouches pour le break, avec notamment ce piqué de Figo qui


heurtait la barre puis le poteau. Le but du jeune Ronaldo (21 ans à l’époque) a suffi (1-0). «_On a bien réagi après le but, on a fait une bonne seconde période. Ça n’a pas tenu à


grand-chose… Il faut être digne dans la défaite. On perd contre une bonne équipe de Barcelone, mais on a des regrets_», soufflait Paul Le Guen, qualifiant Ronaldo de «_phénomène_». «_On a


manqué de réussite. On méritait mieux… Barcelone, ce n’est pas rien, mais on méritait au moins d’aller en prolongation_», a quant à lui pesté le président parisien, Michel Denisot, sur


_TF1_. Si près, si loin… PSG : que sont devenus les finalistes de Lisbonne ? Accéder au diaporama (16) LIGUE DES CHAMPIONS, 23 AOÛT 2020 : PARIS CRUCIFIÉ PAR UN ANCIEN TITI Après de longues


semaines de suspense, l’UEFA décidait de terminer la saison malgré le Covid. Direction Lisbonne pour un Final 8 inédit. Pas de match retour en quarts et en demies. Aucun spectateur. Un


format tournoi qui faisait les affaires du PSG de Thomas Tuchel, tombeur de l’Atalanta (2-1) et Leipzig (3-0) pour se hisser en finale de C1, la première de son histoire, neuf ans après la


prise de contrôle du club par QSI. Sans Marco Verratti au coup d’envoi et après les départs d’Edinson Cavani et Thomas Meunier, les Rouge et Bleu ne se présentaient pas à l’Estadio de la Luz


en favoris face à un Bayern vainqueur de Barcelone (8-2) en quarts et Lyon (3-0), en demies. Et ce malgré la présence d’un Neymar en feu, Kylian Mbappé et Angel Di Maria. Thiago Silva


aussi, non prolongé mais qui a pris le risque de rester. Classe. Et les Bavarois ont effectivement dominé. Mais Paris a eu des occasions. À commencer par Neymar, qui butait sur un Manuel


Neuer monumental. Robert Lewandowski ne tardait toutefois pas à trouver le poteau, avant de se heurter à Keylor Navas. Juste avant la pause, Mbappé mangeait la feuille suite à une erreur de


relance bavaroise. À l’heure de jeu, la cuirasse parisienne se fissurait : centre de Joshua Kimmich, tête de Kingsley Coman, but. Un ancien Titi pour briser les rêves du PSG. Plus cruel, il


n’y a pas… Grosse séquence de flottement à suivre, Paris au bord de la rupture. Et le retour de l’espoir. Buteur en quarts et en demies, Marquinhos était mis en échec par Neuer. Neymar ne


trouvait pas le cadre. Eric Maxim Choupo Moting un poil trop court. Lucas Hernandez, Benjamin Pavard et le banc munichois poussaient des cris d’orfraie pour réclamer la fin du match à


l’arbitre. Accordé (1-0). «_Il y a beaucoup de joie, et un peu de tristesse_», soufflait Coman, bourreau d’un «_club qui a compté pour_» lui. Encore raté. À VOIR AUSSI - Quand Carlo


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