
- Select a language for the TTS:
- French Female
- French Male
- French Canadian Female
- French Canadian Male
- Language selected: (auto detect) - FR
Play all audios:
LUNETTES CONNECTÉES, VISIOCONFÉRENCES EN 3D : LE FIGARO A ESSAYÉ EN AVANT-PREMIÈRE LES FUTURS APPAREILS DE GOOGLE PRISE EN MAIN - À l’occasion de sa grand-messe annuelle Google/IO, le groupe
américain a dévoilé de nouveaux produits immersifs qui devraient être commercialisés dans un futur proche. Publicité Chaque année, Google présente ses innovations lors d’un méga show de
deux jours aux allures de festival de rock baptisé « Google I/O ». Avec conférences et stands de démonstration à gogo. Pour cette édition 2025, la plupart des nouveaux produits étaient dopés
à l’intelligence artificielle. _Le Figaro_ , présent à la conférence organisée à Mountain View, ville où se situe le siège mondial de Google, a pu essayer deux de ces futurs produits. Le
premier est un prototype de lunettes connectées basé sur la plateforme logicielle Android XR, et qui intègre l’assistant IA Gemini. Le second est un écran pour visioconférence, qui donne
l’impression que la personne avec qui l’on discute est réellement en face de nous, grâce à une projection en 3D. Voici les impressions de notre envoyée spéciale. LES LUNETTES CONNECTÉES AVEC
ASSISTANT IA INTÉGRÉ C’est « le » produit star de Google I/O. Ces lunettes, qui s’appuient sur la plateforme technologique Android XR, sont déjà en cours de test chez quelques utilisateurs
privilégiés. _Le Figaro_ a pu les essayer pendant une dizaine de minutes dans une pièce au décor d’appartement. Le style est basique, ce modèle n’étant qu’un prototype qui n’a pas vocation à
être commercialisé. Les lunettes sont dotées d’un appareil photo, de micros et d’enceintes intégrées aux branches qui permettent de converser avec l’assistant IA Gemini. Je les allume par
une pression de deux secondes sur la monture droite. Aussitôt, l’heure et la température s’affichent sur un petit écran situé sur le verre de droite. Une petite lumière violette apparaît,
symbole de l’assistant IA. « _Ces lunettes sont adaptées pour répondre à vos questions_ », me rappelle le démonstrateur. Il me dirige vers un tableau et m’encourage à interroger l’assistant.
« _Qui a peint ce tableau ?_ », lui demandai-je, avant de le relancer : « _En quelle année ? Quelle est la ville représentée ? _». « _C’est une jolie peinture d’Armand Guillaumin peinte en
1875 _», m’indique l’IA d’une voix féminine enjouée. « _Êtes-vous curieuse d’en savoir plus sur son histoire ou peut-être sa valeur ?_ », me demande-t-elle. Je me dirige ensuite vers un jeu
de tarot posé sur une table. Je demande à Gemini quelle carte j’ai en mains. Là, l’IA se trompe et me répond en me décrivant le tableau accroché juste au-dessus. J’oriente davantage mon
visage vers le jeu de cartes pour l’aiguiller. Bingo ! L’assistant me fournit la bonne réponse. « _Il s’agit de l’empereur_ », confirme-t-il. Comme les règles du jeu ne me sont pas
familières, je lui demande de me les rappeler. « _Le jeu est fait de 78 cartes. On distribue 18 cartes à chaque joueur et on garde 6 cartes pour faire le chien_ », démarre-t-il, dans un
langage clair et précis. Je me rends ensuite dans la partie cuisine. Devant un panier de fruits, je lui demande de me donner une recette de gâteau aux pommes. « _Quel type de pâtisserie
préférez-vous, plutôt une tarte ou un crumble ?_ », me demande l’IA. « _Avez-vous des contraintes alimentaires ?_ », ajoute-t-il. Je lui réponds que je n’en ai pas mais que j’aimerais une
recette qui contienne peu de sucre. « _Donc vous souhaitez que je vous donne une recette plutôt light ? Souhaitez-vous que je la partage avec vous ? _». L’IA s’exécute en prenant soin de
distinguer les différentes étapes. Je mets « pause » par une pression rapide sur la branche de droite, le temps qu’il me faudrait pour sortir les ingrédients du placard. Google, qui vient
marcher sur les plates-bandes de Ray Ban Meta avec ces lunettes, a conclu un partenariat avec Samsung (électronique) ainsi qu’avec les spécialistes de l’optique Warby Parker, Gentle Monster
et Kering (design), pour mettre au point des premiers produits qui ne seront pas commercialisé avant 2026. BEAM, L’ÉCRAN DE VISIOCONFÉRENCES 3D À première vue, c’est un écran de TV
classique. En réalité, derrière cette télévision de 65 pouces, se cache un dispositif de vidéoconférences en 3D, équipé de six caméras en haut et de chaque côté de l’écran. Notre
interlocuteur, Blake, nous salue. Pour faire la démo du produit, il n’hésite pas à gesticuler sur son siège, d’un côté et de l’autre. Le son de sa voix bouge au gré de ses mouvements à
droite puis à gauche. Mais certains mouvements provoquent de légers bugs visuels, ce que Google espère corriger. On distingue clairement les nuances de lumière et les ombres autour de lui.
Blake nous tend une pomme. La sensation est bluffante, comme si le fruit avait franchi l’écran. Nous tendons instinctivement le bras pour l’attraper. Au bout d’une minute de conversation,
nous avons quasiment le sentiment d’être dans la même pièce que notre interlocuteur. Nous pouvons le regarder dans les yeux, avoir un vrai contact visuel avec lui. « _Grâce à ce système de
vidéoconférences, les participants font connaissance plus vite. Ils ont le sentiment d’être plus connectés les uns aux autres, en particulier lorsqu’il s’agit de nouveaux collaborateurs,_
explique Mohamed Abdelgary, responsable produit de Google Beam, qui présentera le produit final le mois prochain en Floride à InfoComm, le salon annuel de l’audiovisuel professionnel. _Les
réunions sont plus interactives, la confiance est établie plus vite_ ». Google, qui a commencé à travailler sur ce projet avant le Covid, a conclu un partenariat avec HP pour commercialiser
le premier modèle de Beam. Il sera intégré à son offre Google Meet et compatible aussi avec son concurrent, Zoom. Ses premiers clients seront dans le courant de l’année Deloitte et
Salesforce. « _Au-delà des sièges sociaux d’entreprise, Beam pourrait être pertinent pour les échanges entre politiciens et diplomates, dans le secteur de la santé, dans les cabinets
médicaux par exemple, les services de télémédecine, et pourquoi pas à terme dans les foyers_ », ajoute Mohamed Abdelgary qui considère Beam comme une plateforme pouvant être déployée dans
d’autres produits. Google, qui s’appuie sur son cloud pour héberger les réunions, y voit une « _nouvelle catégorie d’outils immersifs_ » dont HP n’est que le premier partenaire. « _Nous
voulons redéfinir la façon dont les gens communiquent_ », clame le responsable produit de Beam.