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Protégées par un anticyclone, les régions du nord du pays ont reçu peu de pluie, alors que le sud de l’Europe connaissait un temps gris et pluvieux. Publicité Le printemps qui vient de
s’achever se situe au troisième rang des printemps les chauds depuis le début des relevés de températures en France en 1900. _« L’anomalie a atteint 1,1° C par rapport à la normale à
l’échelle nationale »_, a indiqué Météo France mercredi. Mars, avril et mai ont tous connu des températures au-dessus des normales de saison, avec _« une recrudescence de journées plus
chaudes qu’attendu »_. Plusieurs épisodes exceptionnels ont été relevés d’abord fin avril - début mai (où le cap des 30°C a été franchi sur plus de la moitié du pays), puis fin mai. DÉFICIT
DE PLUIE AU NORD La période a aussi été marquée par un contraste inhabituel entre la moitié nord du pays, très ensoleillée et peu arrosée, et la moitié sud qui a connu un temps plus
instable. La douceur a été particulièrement marquée au nord de la Loire, avec des températures maximales dépassant de plus de 2 °C les normales. Le Finistère, les Côtes-d’Armor et la Manche
ont vécu le printemps le plus chaud jamais observé. La température maximale à Strasbourg est de 18,5 °C, soit + 2 °C au-dessus de la normale, comme à Nice où elle est « _de saison »_.
Protégées par la présence récurrente d’un anticyclone, ces régions ont également reçu peu de pluie, alors que le sud de l’Europe connaissait un temps gris et pluvieux. _« Le déficit de
précipitations atteint à l’échelle de la saison 40 % sur les régions au nord de la Loire, parfois même 50 à 70 % de la Mayenne aux Hauts-de-France et à la Champagne »_, précise Matthieu
Sorel, climatologue à Météo France. Sur ces mêmes régions, il a plu entre 10 et 15 jours seulement, soit 15 jours de moins que d’habitude. À la sortie du printemps, les sols superficiels en
Normandie, dans les Hauts-de-France et les Ardennes, connaissent un état de sécheresse _« digne d’une fin juillet »_. « UN SIGNE DU CHANGEMENT CLIMATIQUE » À l’inverse, des excédents de
pluie allant de 5 à 45 % sont relevés en Occitanie, en Corse et dans la région PACA. _« Localement, au Luc (Var), à Agen _ _(Lot-et-Garonne) ou à Calvi (Haute-Corse), les cumuls sur le
printemps 2025 représentent une fois et demie à deux fois la normale saisonnière »_, indique l’institut météorologique. Un même contraste Nord - Sud est observé en ce qui concerne
l'ensoleillement : excédentaire de 10 % sur l'ensemble de l'Hexagone, il est de l'ordre de +20 % au nord de la Loire et même supérieur de 30 % au nord de la Seine. À
l’inverse, près de la Méditerranée, le soleil s'est un peu moins montré qu'à l'accoutumée. Selon Matthieu Sorel, _« le fait que le printemps y ait été quand même chaud que les
normales de saison, est un signe du changement climatique »_. Cette tendance devrait d’ailleurs se poursuivre cet été : selon les prévisionnistes, des températures plus élevées que la
normale sont _« les plus probables »_.