«une guerre de tous les instants» : après bardella, valls appelle à «interdire» et «démanteler» les frères musulmans

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«UNE GUERRE DE TOUS LES INSTANTS» : APRÈS BARDELLA, VALLS APPELLE À «INTERDIRE» ET «DÉMANTELER» LES FRÈRES MUSULMANS Invité mercredi de BFMTV quelques heures après un Conseil de défense


dédié au rapport sur la mouvance frèriste, le ministre des Outre-mer juge que cette dernière «veut créer les conditions d’un entrisme et d’un séparatisme». Publicité La publication du


rapport des services de renseignement sur les Frères musulmans, révélé mardi matin sur le site du _Figaro _avant sa présentation officielle lors d’un Conseil de défense présidé par Emmanuel


Macron ce 21 mai, pousse la classe politique à se positionner sur cet acteur central de la menace islamiste en France. Si le contenu explosif de ce document de 73 pages a, sans surprise,


ulcéré le chef de file de LFI Jean-Luc Mélenchon qui a dénoncé son caractère _«islamophobe»_, accusant l’Élysée d’_«accréditer»_ les _«thèses délirantes de Retailleau et de Le Pen»_, il a, à


l’inverse, conforté la droite nationaliste dans ses analyses. Sur France Inter ce mercredi, le patron du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella a réclamé _«l’interdiction»_ des Frères


musulmans, tout en appelant à «_combattre», _sur _«le plan administratif»,_ l’_«ensemble des relais» _de la confrérie égyptienne qu’il considère comme _«terroriste»_. Une polarisation


finalement assez classique du spectre politique... que Manuel Valls est venu bousculer. Connu pour son _«_républicanisme_» _assumé et son engagement de longue date contre l’islam radical,


l’ancien premier ministre a commenté, à son tour, le rapport. Invité mercredi soir de BFMTV, le ministre des Outre-mer juge qu’_«il faut aller très loin, très fort dans la volonté de


détruire les Frères musulmans», _jusqu’à _«interdire et démanteler» _cette mouvance. Emboîtant ainsi le pas du parti à la flamme. Problème, le frèrisme ne prend pas la forme d’une


organisation structurée sur le sol national, ce qui rend sa lutte d’autant plus complexe. _«C’est évidemment difficile», _a concédé Manuel Valls. Avant lui, Bruno Retailleau, d’abord


favorable à une interdiction stricte des Frères musulmans, avait dû faire marche arrière devant l’infaisabilité d’une telle mesure. «ON A COMBATTU LE NAZISME» Mais son prédécesseur à Beauvau


ne se résigne pas, en s’appuyant sur l’histoire de la Seconde guerre mondiale et post-1945 pour appuyer son propos. _«On a combattu le nazisme, et il continue d’exister malheureusement. On


peut encore retrouver cette idéologie dans un certain nombre de groupes aux États-Unis et en Europe. Mais l’idée de l’interdire, de le combattre, de le détruire, c’est de bien montrer la


nature de cette guerre», _insiste l’ancien ministre de l’Intérieur, estimant qu’il faut engager contre le frèrisme une _«guerre, politique, culturelle, et idéologique, de tous les


instants»_. Dix ans après son discours remarqué à l’Assemblée nationale, en tant que premier ministre, juste après les attaques terroristes de janvier 2015 qui avaient profondément marqué le


pays, Manuel Valls, désormais membre du gouvernement Bayrou, voit une continuité entre ses paroles d’hier et la lutte à mener demain contre les Frères musulmans. Qu’il accuse de _«vouloir


s’attaquer aux communautés musulmanes en Europe, qui sont exposées, pour créer les conditions d’un entrisme et d’un séparatisme.»_