«les faits semblent graves» : à cannes, des soupçons d’abus sur un retraité dans une copropriété

feature-image

Play all audios:

Loading...

«LES FAITS SEMBLENT GRAVES» : À CANNES, DES SOUPÇONS D’ABUS SUR UN RETRAITÉ DANS UNE COPROPRIÉTÉ Le service de l’état civil de la ville a notamment été alerté par une démarche de mariage


engagée par le retraité, que la mairie considère comme relevant potentiellement d’une «union non consentie». Une enquête est en cours. Publicité Depuis plusieurs mois, le quotidien d’un


retraité du boulevard du Riou, à Cannes, semble avoir basculé dans un isolement forcé. À la résidence du Pont Romain, ses voisins évoquent un homme _«jadis corpulent» _et désormais très


amaigri. _«Il passe dans les trous de serrure»_, commente une habitante, qui demande à rester anonyme. Propriétaire de son appartement, ce septuagénaire ne sortirait plus jamais seul,


vivrait entouré de personnes étrangères au quartier et ferait l’objet, selon plusieurs témoignages, d’un véritable abus de faiblesse. Bagarres, nuisances sonores nocturnes, impayés de


charges, courriers jetés à la poubelle : dans cette copropriété, les tensions se multiplient à la faveur de l’installation chez le retraité d’une bande d’individus désœuvrés rencontrés dans


une épicerie du coin. _«Ça cause beaucoup de problèmes»_, insiste la même voisine, évoquant des soupçons de vols et des dégradations. DE «MAUVAISES RENCONTRES» Des éléments qui confirment


les informations révélées par _Nice-Matin_, selon lesquelles l’homme aurait fait de _«mauvaises rencontres» _en début d’année. Alertée dès le mois de mars, la mairie de Cannes indique avoir


saisi à deux reprises les autorités compétentes, en l’occurrence le commissariat et le parquet de Grasse. Au_ Figaro_, la municipalité précise avoir d’abord écrit au procureur de la


République le 20 mars, puis renouvelé son alerte le 9 mai. _«Les signalements se multiplient et les faits semblent graves»_, insiste de manière manuscrite le maire de Cannes, David Lisnard,


dans sa dernière missive au procureur de la République. Le service de l’état civil a également été alerté par une démarche de mariage engagée par le retraité, que la mairie considère comme


relevant potentiellement d’une _«union non consentie»_. En avril, la police nationale a toutefois fait savoir que les investigations initiales n’avaient pas permis de caractériser un abus de


faiblesse, entraînant un classement sans suite. Mais depuis, le parquet de Grasse confirme qu’une nouvelle enquête est en cours, sans souhaiter pour l’heure en dévoiler davantage. Contactée


à plusieurs reprises, Cytia, la société de gestion de la copropriété n’a pas donné suite à nos sollicitations