À nice, christian estrosi se dit «favorable» à l’encadrement des loyers

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Le maire Horizons, jusque-là opposé à cette mesure appliquée dans d’autres grandes villes, se montre aujourd’hui prêt à l’appliquer «de manière progressive». Publicité _Le Figaro Nice_ À


l’instar d’autres grandes villes en France comme Paris, Bordeaux, Lyon ou Lille, le maire de Nice (Alpes-Maritimes), Christian Estrosi, s’est dit _«favorable»_ à l’encadrement des loyers


dans sa cité. _«De manière progressive et non pas par une décision brutale»_, a précisé l’édile Horizons lors d’une conférence de presse à l’Hôtel de ville, lundi matin. Jusqu’à présent,


cette mairie historiquement de droite était opposée à une telle mesure plutôt appliquée dans des villes à gauche. Mais à l’issue du prochain programme local de l’habitat, la municipalité


souhaite se pencher sur la question dans le contexte particulièrement tendu de l’accessibilité au logement locatif sur l’ensemble de la Côte d’Azur et en particulier à Nice. L’encadrement


des loyers, demandé par le groupe d’opposition écologiste lors de la précédente mandature, et récemment avec une pétition lancée par le rassemblement citoyen de gauche Viva!, pourrait à


terme être une solution pour faire baisser les prix, songe aujourd’hui la municipalité. _«Nous sommes d’accord avec la philosophie»_, a assuré Christian Estrosi. _«C’est un dialogue qu’on


doit avoir avec les différents acteurs concernés»_, a-t-il ajouté. BESOIN D’ACCUEILLIR DES ACTIFS En parallèle, la cinquième ville de France tente de limiter les locations saisonnières de


type Airbnb afin de proposer des logements de longue durée pour les actifs. C’est aussi pour eux que l’encadrement des loyers pourrait s’avérer pertinent. _«Nous avons besoin d’accueillir


des salariés»_, a une nouvelle fois martelé le premier magistrat de la cité niçoise. Et d’insister : _«Nous avons davantage besoin d’actifs que de locataires Airbnb»_. C’est à Nice, encore,


qu’il existerait le plus de logements dits «vacants» en France selon une récente étude de l’Atelier parisien d’urbanisme. 28% ne seraient pas occupés, suivi de Paris, avec 19%. Dans le cas


niçois, 14% de ces logements seraient des résidences secondaires ou occasionnels, toujours selon ce document, et l’autre moitié correspondrait vraiment à des appartements inoccupés. Fin


octobre, le rapport de la Fondation Abbé Pierre avait également pointé la ville de Nice pour le manque de logements sociaux mais aussi pour les conditions précaires de certains quartiers


résidentiels. «PAS DANS UNE DÉMARCHE DOGMATIQUE» Le premier adjoint, Anthony Borré, également président de Côte d’Azur Habitat, premier bailleur social de la ville, a confirmé qu’ils


allaient étudier comment l’encadrement des loyers _«pourrait aider à réguler les prix»_. _«Mais pas dans une démarche dogmatique»_, a-t-il nuancé. Seul l’indice de référence des loyers sert


actuellement dans la ville à établir les prix sur le marché locatif. Pour Juliette Chesnel-Leroux, la chef de file des Verts niçois, cette mesure _«permettrait d’éviter des loyers à des


tarifs hallucinants»_ et s’est montré prête à _«accompagner»_ cette politique. _«On est au stade de l’annonce, pour être surprise, j’attendrais le vote au conseil métropolitain»_, a-t-elle


ajouté, prudente. Selon Christian Estrosi, la création et la disponibilité de nouveaux logements favoriseraient ce choix d’encadrement des prix.