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Construit il y a plus de 25 ans, ce bateau doté d’équipements spécialisés embarque des personnes à mobilité réduite. En septembre, un appel à l’aide pour sauver la péniche avait été lancé.
Publicité C’est un concept unique dans l’Ouest. En Loire-Atlantique, la péniche Cap Vert propose des croisières pour des personnes à mobilité réduite. Dotée d’aménagements spécifiques tels
qu’un ascenseur, des lits médicalisés ou des salles de bains PMR, cette embarcation rattachée au port de Blain emmène des groupes naviguer pendant un ou plusieurs jours. En 2025,
l’association qui s’en occupe a dû débourser 40.000€ de frais de révisions et réparations. Une somme supérieure à ce qu’elle était en mesure de verser, à cause d’un manque à gagner lié au
Covid. Grâce à la générosité de trois entreprises et de 35 particuliers, le bateau a été sauvé. _«__2020_ _ a été très difficile. On n’a fait aucune sortie avec la population qu’on reçoit
habituellement»_, raconte au _Figaro _Gabriel Boscher, président de l’association Cap Vert. Si les séjours sont ouverts à tous, la plupart des participants sont des personnes handicapées.
Lors de cette période troublée, leur accueil en était d’autant plus compliqué. Progressivement, _«on a repris l’activité mais pas à la hauteur de ce qu’on faisant avant le __Covid_ _»_. De
ce fait, les finances ont diminué. UNE CAGNOTTE Or, tous les cinq ans, la péniche qui se déplace sur le canal de Nantes à Brest doit obligatoirement subir un carénage. Cette opération, qui
permet de contrôler la qualité de la coque, était prévue en 2025 pour la somme de 25.000 euros. D’autres travaux étaient nécessaires, comme le changement du générateur électrique. Une
cagnotte a donc été lancée en septembre, doublée d’une recherche de mécènes, permettant d’atteindre au total environ 34.000€. L’association a complété avec ses moyens. La navigation, qui
avait été arrêtée comme d’habitude fin octobre 2024, a pu reprendre début avril 2025. L’objectif est maintenant de retrouver une bonne fréquentation et un équilibre financier. _«Depuis le
Covid, on fonctionne aux deux tiers de nos capacités»_, constate le président Gabriel Boscher. En outre, _«les maisons d’accueil actuellement ont des problèmes de financement, donc elles ne
vont pas forcément développer les loisirs et sorties culturelles»_. UN PROJET «NOVATEUR ET AUDACIEUX» Également subventionnée par les collectivités, la genèse de la péniche remonte à 1995. À
l’époque, _«c’était novateur et audacieux»_. L’idée est lancée par Nicolas Marichal, qui a fait son service militaire dans le civil auprès de personnes handicapées. Après la naissance de
l’association Cap Vert, la construction du bâtiment est entreprise. _«La coque de la péniche a été construite par un chantier d’insertion (l’association ATAO) sur le site des anciens
chantiers de Nantes (la prairie au Duc) avec l’aide de nombreux bénévoles»_, précise dans sa plaquette de présentation l’association Cap Vert. Les premiers voyages d’essai se déroulent en
2001. Cinq ans plus tard, le projet reçoit l’attribution du label _«Tourisme et handicap»_. Dotée de 14 couchettes, l’embarcation fait également découvrir les joies de la navigation à des
personnes âgées, en convalescence, relevant d’une aide sociale caractérisée, de jeunes et adolescents, mais aussi à tout groupe ou entreprise souhaitant organiser un moment de détente.