Professeur giflé à la sortie des classes à Marseille : une mère de famille condamnée à six mois de prison avec sursis

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Professeur giflé à la sortie des classes à Marseille : une mère de famille condamnée à six mois de prison avec sursis Par Nicolas Farmine, Le Figaro Marseille Le 3 juin 2025 Suivre Sujets


agression école enseignants Lire dans l’app Copier le lien Lien copié Mail Facebook X Linkedin Messenger WhatsApp La mère de famille comparaissait notamment pour des faits de violences


volontaires aggravées suivies de menaces. CLEMENT MAHOUDEAU / AFP La prévenue avait agressé un professeur des écoles en décembre, l’accusant à tort d’avoir violenté sa fille avant de le


gifler devant l’établissement. Placée sous contrôle judiciaire, elle comparaissait devant le tribunal ce lundi.


Passer la publicité Passer la publicité Publicité C’est une affaire qui avait profondément choqué le personnel éducatif marseillais en décembre dernier. Un enseignant de l’école primaire


Rose Val Plan (13e arrondissement) avait été violemment agressé à la sortie des classes par une mère de famille qui l’avait frappé et insulté. Cette dernière a finalement été condamnée, ce


lundi, à six mois de prison avec sursis assortis d’une interdiction d’entrer en contact avec la victime pendant trois ans.


Le 16 décembre dernier, la prévenue s’était rendue à la sortie de l’école pour se confronter à un professeur accusé de violences par sa fille. Un mensonge sûrement employé par la petite


fille pour détourner l’attention de sa mère, qui avait été appelée dans la matinée par le proviseur de l’établissement pour lui rapporter que la jeune élève avait harcelé une camarade de


classe, d’après La Marseillaise .


Ivre de rage, la prévenue s’en était directement prise à un enseignant qui se trouvait sur son chemin, tentant de le gifler avant de lui asséner un coup de pied et de le menacer. La mère de


famille avait ensuite rapidement pris la fuite avec sa fille avant d’être convoquée et placée en garde à vue, étant introuvable à son domicile. Le rectorat de l’académie d’Aix-Marseille


avait indiqué «condamner fermement» cette agression, précisant qu’un dépôt de plainte avait rapidement été effectué par le professeur.


Pas d’appel de la décision «Elle a indiqué avoir pensé que sa fille avait été frappée par le professeur, ajoutant qu’elle était très énervée. Elle va reconnaître avoir mal agi», indique son


avocat, Me Jérôme Pouillaude, au Figaro. «Ma cliente a assumé ses responsabilités. Elle a aussi reconnu que ses propos n’étaient pas acceptables», poursuit le conseil, dont la cliente avait


été placée sous contrôle judiciaire. Des regrets qui n’ont pas attendri le ministère public, requérant huit mois de prison avec sursis assortis d’une interdiction d’entrer en contact avec la


victime pendant trois ans.


Des réquisitions en partie suivies par le tribunal, qui a condamné la mère de famille à six mois de prison avec sursis assortis de l’interdiction d’entrer en contact avec l’enseignant


pendant trois ans pour les faits de violences volontaires aggravées sur une personne chargée d’une mission de service public, suivies de menaces de mort et de dégradation. «C’est une


décision très mesurée et appropriée, alors même qu’il y avait un risque que cette affaire s’emballe médiatiquement et judiciairement. L’audience a tenu compte de toutes ces circonstances


particulières et l’affaire a été jugée normalement», se félicite Me Pouillaude, dont la cliente n’a pas souhaité faire appel de la décision.