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Le tribunal de commerce d’Albi a choisi le groupe Wanrun pour reprendre le fabricant de bus à hydrogène. Publicité Le seul fabricant français de bus et autocars à hydrogène, l’albigeois
Safra, va passer sous pavillon chinois. Mais c’est un passage qui va prendre la forme d’un sauvetage, puisque l’entreprise française était en redressement judiciaire depuis le 4 février
dernier. Mardi, le tribunal de commerce d’Albi a choisi le groupe chinois Wanrun pour reprendre Safra. Présent dans les batteries et les panneaux solaires, il s’est engagé à conserver 120
des 169 salariés de la société française, à signer un chèque de 7 millions d’euros et à investir, mais dans des proportions non précisées, pour relancer l’entreprise. Trois candidats étaient
encore en lice ce mardi. Outre Wanrun, les sociétés française Thierry Torti Holding (TTH) et belge CBM avaient déposé une offre. TTH avait tenté un ultime coup de poker vendredi dernier en
présentant une offre revue à la hausse, en proposant de reprendre 90 employés sur le site d’Albi de Safra et d’en reclasser 40 autres dans sa propre usine de Clermont-Ferrand. TTH
revendiquait également un carnet de commandes de 450 millions, présenté comme un gage de pérennité. LES ÉLUS LOCAUX SOUTENAIENT UNE SOLUTION FRANÇAISE Les élus locaux soutenaient cette offre
de reprise française. La semaine dernière, le président du Conseil économique, social et environnemental régional (CESER) d’Occitanie, Jean-Louis Chauzy, avait mis en garde contre le risque
de reprise par des intérêts chinois et avait plaidé pour _« des solutions industrielles françaises avec un solide ancrage territorial »_. Le député Philippe Bonnecarrère (non inscrit)
s’était également positionné pour _« une offre industrielle française, sérieuse, peut-être plus modeste au départ, mais plus solide sur le long terme »_. Le tribunal de commerce a cependant
privilégié l’offre la plus ancienne - Wanrun l’avait déposée fin avril - et la plus simple, puisqu’elle porte sur une reprise directe des salariés.