Royaume-uni: fujitsu présente ses excuses dans le scandale des postiers britanniques

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Publicité Le groupe informatique japonais Fujitsu a présenté ses excuses mardi à un millier d'anciens responsables d'agences postales britanniques, poursuivis à tort pour vol sur


la base d'un logiciel défectueux, reconnaissant qu'il devrait participer aux indemnisations. Ce scandale a été décrit par le Premier ministre Rishi Sunak comme «_l'une des


plus grandes erreurs judiciaires_» de l'histoire du Royaume-Uni. Entre 1999 et 2015, près d'un millier de responsables d'agence du Post Office, une entreprise publique, ont


été poursuivis, accusés de vol, sur la base des informations d'un logiciel de comptabilité baptisé Horizon, de Fujitsu. Les dirigeants du service postal, refusant de reconnaître des


problèmes avec le logiciel, avaient forcé des postiers à rembourser les manques à gagner comptables faussement créés, entraînant pour beaucoup leur ruine. Certains ont été emprisonnés. «LE


SYSTÈME COMPORTAIT DES ERREURS» «_Fujitsu souhaite présenter ses excuses pour le rôle qu'elle a joué dans cette effroyable erreur judiciaire_», a déclaré Paul Patterson, le directeur de


l'entreprise pour l'Europe, devant une commission parlementaire. «_Nous avons été impliqués dès le début. Le système comportait des erreurs. Et nous avons aidé le Post Office dans


ses poursuites contre les postiers. Nous en sommes sincèrement désolés_», a-t-il poursuivi. La semaine dernière, le gouvernement britannique a promis d'innocenter et d'indemniser


«_rapidement_» les victimes. Il a prévenu que le géant informatique aurait à rendre des comptes et pourrait avoir à participer aux indemnisations. Des députés ont aussi réclamé le réexamen


de nombreux contrats publics avec Fujitsu à la lumière du scandale. «_Je pense qu'il y a une obligation morale pour l'entreprise de contribuer_», a déclaré Paul Patterson. «_Nous


devons contribuer à la réparation_», a poursuivi le responsable de Fujitsu, qui travaille pour cette entreprise depuis 2010. «_Les informations que nous avons partagées avec le Post Office,


ce qui faisait partie de notre contrat avec eux étaient très claires: le Post Office savait aussi qu'il y avait des erreurs_», a-t-il ajouté. La commission parlementaire a également


entendu mardi matin Alan Bates, un ancien responsable d'agence, au centre de la série «_Mr Bates Vs The Post Office_», qui a replacé au centre de l'attention, début janvier, ce


scandale judiciaire. Il a critiqué la lenteur de l'indemnisation, accusant «_la bureaucratie_» et dénonçant un «_manque de transparence_»: «_Combien de temps le système va-t-il nous


maintenir dans cette folie absolue? C'est très injuste et cruel_».