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Publicité Les dirigeants d'entreprises réunis au sein du mouvement Impact France indiquent mercredi_ «regretter le revirement» _marqué par le président Emmanuel Macron qui a dit
souhaiter la suppression de la directive européenne sur le devoir de vigilance, la CS3D. Impact France, qui réunit quelque 30.000 entreprises _«à impact»_ (c'est-à-dire intégrant dans
leur modèle économique un impact social et environnemental positif sur la société), estiment que _«si cette annonce se concrétisait, elle fragiliserait notre tissu économique et remettrait
en question le modèle de compétitivité français et européen»_. À l’issue du sommet Choose France lundi, Emmanuel Macron a affirmé que _«la CS3D et quelques autres régulations ne devaient pas
être simplement repoussées d'un an (comme la Commission européenne y travaille actuellement via une loi Omnibus) mais écartées»_, suscitant les applaudissements des grands patrons
français et européens présents à l'événement, d'autant que le nouveau chancelier allemand Friedrich Merz a déjà exprimé le même avis. Le devoir de vigilance oblige les entreprises
à s'assurer que leurs fournisseurs respectent une éthique sociétale satisfaisante. Pour Impact France, il s'agit _«d'un coup porté à la compétitivité des entreprises
françaises»_ :_ «ce stop-and-go réglementaire déstabilise le socle du travail mené par la France depuis huit ans pour protéger les entreprises respectueuses des standards européens»_, la
France ayant été à la pointe de ces préoccupations en Europe en promulguant la première loi sur ce sujet à la fin du quinquennat de François Hollande. Mercredi matin sur BFM Business, le
coprésident d'Impact France Pascal Demurger, qui est aussi directeur général de l'assureur MAIF, a dit _«comprendre et partager»_ le discours des patrons qui dénoncent les
complications administratives. Mais le devoir de vigilance _«concerne un nombre d'entreprises extrêmement limité, celles de plus de 5000 salariés, soit 0,05 % des entreprises»_, a-t-il
souligné : _«compte tenu de leur taille, elles ont malgré tout les moyens de faire ce genre de reporting»_. Selon Pascal Demurger, le devoir de vigilance a le mérite d'obliger les
entreprises à _«piloter leur activité et leurs transitions»_. Mardi déjà, une douzaine d'ONG, dont Amnesty, Attac et Oxfam, ont dénoncé la sortie du président Macron, _«l'exhortant
à préserver ce texte fondamental pour responsabiliser les multinationales et protéger les victimes»_. La directive CS3D, adoptée en avril 2024, avait été présentée comme une réponse à la
catastrophe du Rana Plaza, l'effondrement d'un immeuble abritant un atelier de confection au Bangladesh en avril 2013, qui avait fait 1130 morts.