Six hommes accusés d'avoir organisé un incendie au profit du groupe wagner jugés à londres

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Le 20 mars 2024, 60 pompiers avaient été mobilisés pour venir à bout d’un feu, à Leyton, touchant les entrepôts d’une entreprise impliquée dans l’organisation d’aide humanitaire pour


l’Ukraine. Publicité Le procès de six hommes accusés d'avoir incendié, pour le compte du groupe paramilitaire Wagner, le site d'une entreprise livrant des équipements de


télécommununication à l'Ukraine, a débuté mercredi devant la Cour criminelle de Londres. Le 20 mars 2024, environ 60 pompiers avaient été mobilisés pour venir à bout du feu qui avait


touché des entrepôts industriels à Leyton, dans l'est de Londres. L'entreprise en question, Oddisey, était impliquée dans l'organisation d'aide humanitaire pour


l'Ukraine et exportait régulièrement divers produits et matériels dans ce pays, dont des équipements pour le système d'accès à internet par satellite Starlink de la société SpaceX.


UNE ATTAQUE CONTRE UN RESTAURANT LONDONIEN ÉGALEMENT PLANIFIÉE La police avait inculpé six hommes -Dylan Earl, 20 ans, Jake Reeves, 22 ans, Nii Mensah, 22 ans, Paul English, 61 ans, Jakeem


Rose, 22 ans, et Ugnius Asmena, 20 ans- pour _«incendie criminel aggravé»_ en vertu d'une loi de 2023 sur la sécurité nationale. Les deux premiers, qui ont reconnu les faits, sont


accusés d'avoir recruté les exécutants et d'avoir organisé l'opération, _«un acte criminel délibéré, commis sur ordre d'une influence étrangère»_, a affirmé le


représentant du procureur Duncan Penny mercredi au premier jour de leur procès. Il a qualifié Dylan Earl d'_«architecte»_ de l'attaque, ajoutant qu'il avait été en contact


avec le groupe paramilitaire Wagner, classé organisation terroriste au Royaume-Uni, sur la messagerie Telegram. _«Dylan Earl a exprimé sa volonté de mener des missions»_ et il _«savait


qu'il agissait contre des intérêts ukrainiens et pour des intérêts russes»_, a-t-il insisté. Les deux hommes avaient aussi planifié une attaque contre un restaurant du centre de Londres


et l'enlèvement de son propriétaire, a-t-il ajouté. PREUVES ACCABLANTES L'affaire avait secoué la classe politique britannique, et le Royaume-Uni avait appelé à la _«fin


immédiate»_ des _«activités malveillantes orchestrées par la Russie»_ sur son sol. Le ministère des Affaires étrangères avait peu après convoqué l'ambassadeur russe à Londres. Durant


l'audience mercredi, l'accusation a qualifié d'_«accablantes»_ les preuves contre les six hommes. L'un d'entre eux, Nii Mensah, a filmé l'attaque sur son


téléphone portable et l'a diffusée en direct sur l'application FaceTime. Il nie les faits qui lui sont reprochés, tout comme Paul English, Jakeem Rose et Ugnius Asmena. Deux autres


hommes, Ashton Evans, 20 ans, et Dmitrijus Paulauskas, 23 ans, ont également été inculpés dans cette affaire pour ne pas avoir communiqué des informations sur des actes terroristes. Ils ont


nié les faits.