Après un échange avec Poutine, Donald Trump prévient qu’il n’y aura pas de «paix immédiate» en Ukraine

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Après un échange avec Poutine, Donald Trump prévient qu’il n’y aura pas de «paix immédiate» en Ukraine Par Le Figaro avec AFP Il y a 4 jours Sujets guerre en Ukraine Donald Trump Vladimir


Poutine Lire dans l’app Copier le lien Lien copié Mail Facebook X Linkedin Messenger WhatsApp Le président russe a prévenu son homologue américain «qu’il allait devoir riposter aux récentes


attaques ukrainiennes» sur plusieurs aérodromes.


Passer la publicité Passer la publicité Publicité Donald Trump a prévenu mercredi que Vladimir Poutine allait riposter à la spectaculaire attaque ukrainienne contre des bombardiers russes 


après une conversation avec son homologue russe, assurant aussi qu’il n’y aurait pas de «paix immédiate» entre Kiev et Moscou. C’est peut-être une escalade militaire qui s’annonce en


Ukraine, loin de la promesse faite par Donald Trump, celle d’une paix rapide, grâce à son intervention, dans le conflit déclenché en février 2022 par l’invasion russe. Dans un message sur


son réseau Truth Social, Donald Trump a dit avoir eu avec son homologue russe une «bonne conversation, mais pas une conversation qui va mener à une paix immédiate» en Ukraine.


«Le président Poutine a dit, très fermement, qu’il allait devoir riposter aux récentes attaques» ukrainiennes sur plusieurs aérodromes russes, a ajouté le président américain, précisant que


l’entretien avait duré «une heure et quinze minutes». Rien ne perce dans son message de la frustration qu’il avait manifestée récemment contre Vladimir Poutine. Donald Trump avait jugé le 26


mai que son homologue russe, avec qui il se targue d’avoir une relation privilégiée, était devenu «complètement fou», à la suite d’attaques russes meurtrières contre l’Ukraine. Pour sa


part, le Kremlin a qualifié de «positive» et «productive» la conversation téléphonique, ajoutant que les deux dirigeants avaient décidé de «rester en contact permanent».


Des «ultimatums» inacceptables Quelques heures après ce coup de fil, Volodymyr Zelensky a appelé sur X à ne pas se montrer «faible» face au président russe. «Lorsqu’il (Poutine) ne ressent


ni force ni pression, mais plutôt de la faiblesse, il commet toujours de nouveaux crimes», a estimé le président ukrainien. Vladimir Poutine s’est également entretenu mercredi par téléphone


avec Léon XIV, pour la première fois depuis l’intronisation du nouveau pape. Selon le Kremlin, il a affirmé vouloir atteindre la paix par des moyens «diplomatiques» alors que, selon lui,


Kiev «mène des actions de sabotage contre des infrastructures civiles sur le territoire russe». D’après le Vatican, Léon XIV lui a demandé de «faire un geste en faveur de la paix».


Deux cycles de négociations menées à Istanbul entre Kiev et Moscou sur une trêve, encouragées par Washington, n’ont pas permis de rapprocher les positions. Au cours de la deuxième réunion,


lundi sous médiation turque, la délégation russe a remis à Kiev une liste de demandes comprenant notamment le retrait de ses forces de quatre régions dont Moscou revendique l’annexion, la


renonciation de l’Ukraine à intégrer l’Otan et la limitation de la taille de son armée. Des conditions maximalistes que Volodymyr Zelensky a qualifiées mercredi d’«ultimatums» inacceptables.


Des discussions «utiles» à Istanbul Tandis que l’Ukraine est en difficulté sur le front, le président américain, de concert avec ses alliés européens, réclame depuis des semaines un


cessez-le-feu inconditionnel, que refuse la Russie. Le Kremlin considère qu’une telle initiative permettrait aux Ukrainiens de se réarmer avec l’aide des Occidentaux. Dans ce contexte,


Vladimir Poutine a accusé mercredi l’Ukraine d’avoir été à l’origine des explosions ayant fait dérailler trois trains le week-end dernier, dans deux régions russes frontalières, avec un


bilan de sept morts et 113 blessés, dont des enfants.


Le message de Donald Trump mercredi ne fait aucune mention de possibles sanctions supplémentaires contre la Russie, réclamées par l’Ukraine, et récemment évoquées par le président américain


lui-même. Contrairement à l’Ukraine, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a insisté mercredi sur le fait que les discussions d’Istanbul étaient «utiles» et avaient conduit à des


«résultats concrets». Russes et Ukrainiens doivent procéder ce week-end à un nouvel échange de 500 prisonniers de guerre de chaque camp, après un précédent échange de 1000 personnes de


chaque côté en mai. Kiev et Moscou sont en outre convenus de remettre les corps de milliers de militaires tués.


L’Ukraine a lancé le week-end dernier une attaque audacieuse de drones sur plusieurs aérodromes russes, détruisant ou endommageant de nombreux avions militaires. D’après le Kremlin, Donald


Trump a affirmé à Vladimir Poutine lors de leur appel qu’il n’en avait pas été «informé à l’avance» par Kiev.