Cannes 2025 : notre critique de la disparition de josef mengele, plongée dans la noirceur

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CANNES PREMIÈRE - Le Russe Kirill Serebrennikov adapte fidèlement le roman primé d’Olivier Guez sur la fuite du nazi en Amérique du Sud. Percutant mais dérangeant. Dans une université


brésilienne, un professeur de sciences exhibe un squelette devant ses étudiants. Cette dépouille était autrefois un homme, leur explique-t-il. Un frisson de gêne secoue l’assemblée. L’homme


était surnommé « l’Ange de la mort ». Est-ce que ça leur dit quelque chose ? Aucun n’est capable de répondre. À commencer par les jumeaux dont le professeur confond les noms, ce qui fait


rire les copains. En guise de première scène, cette allusion à la besogne horrifique de Josef Mengele qui réalisait à Auschwitz des expérimentations médicales sur les jumeaux déportés


apparaît un peu grossière. Kirill Serebrennikov, cinéaste russe exilé, a choisi cet aparté décalé avant de rentrer poings serrés dans le vif de son sujet : l’évocation du destin de l’un des


pires criminels du XXe siècle. Le réalisateur de _La Femme de Tchaïkovski _ et de _Limonov _adapte le roman d’Olivier Guez _La Disparition de Josef Mengele_, prix Renaudot 2017, sur la


cavale du nazi, enfui en Amérique du…