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La quasi-totalité des créneaux a déjà été réservée jusqu'à samedi. Publicité Ils ont été pris de vitesse deux fois, mais pas trois. À l'orée d'un potentiel reconfinement, les
Français, désormais habitués, se dépêchent de prendre rendez-vous chez le coiffeur pour une éventuelle dernière coupe de cheveux. Ils craignent en effet de ne pouvoir en profiter avant un
long moment. Résultat : les carnets de rendez-vous des salons de coiffure sont complets depuis mercredi, ou presque. «_Le mois de janvier est habituellement un mois calme_», affirme Laurent,
cogérant du salon de coiffure Le Coiffeur, dans le Ier arrondissement de Paris. «_Or cela fait cinq jours qu'on a énormément de demandes, beaucoup plus que d'habitude._» Son salon
est complet depuis mercredi et jusqu'à vendredi. Chez Valessio, salon situé dans le XVIIe arrondissement, le téléphone sonne surtout depuis deux jours, et l'agenda est déjà plein
pour jeudi et vendredi. «_Et pour samedi ça commence à vraiment se remplir_», précise Angelina, gérante du salon. Cette tendance n'a pas échappé à Provalliance, groupe qui détient 17
marques regroupant 2000 salons de coiffure en France, tels que Franck Provost, Jean Louis David ou Saint Algue. «_Les réservations en ligne dans nos salons de coiffure ont augmenté depuis
que l'hypothèse d'un confinement strict a été formulée. Elles grimpent de presque 100% depuis lundi, et cela pour tous les jours de la semaine. Je pense que ce week-end va être sur
la même lancée_», détaille Marc Aublet, directeur général du groupe. Pendant les trois premières semaines de décembre, les salons réalisaient un chiffre d'affaires en baisse de 20% par
rapport à l'année dernière. Mais depuis le 20 janvier, «_grâce à ce boom des réservations, on est plutôt sur une augmentation de 5% du chiffre d'affaires par jour, comparé à la
même période en 2020_», souligne Marc Aublet. UNE TENDANCE MOINS MARQUÉE QU'EN OCTOBRE Sur les réseaux sociaux, nombreux sont les internautes qui soulignent avec ironie la nécessité de
se rendre chez le coiffeur, pour ne pas «_se refaire avoir_», en référence aux deux derniers confinements qui avaient précipité la fermeture des commerces _«non-essentiels»_ . > >
> Mais le phénomène reste tout de même moins marqué qu'à la veille du deuxième confinement, entré en vigueur en octobre: «_la dernière fois, les gens savaient que c'était leur
dernier jour pour se rendre chez le coiffeur. Cette fois-ci c'est un peu flou, donc les plus malins prennent leurs précautions, les autres attendent la dernière minute_», observe John,
gérant du salon Color Hair dans le XIVe arrondissement de Paris. Autre frein aux réservations massives : le couvre-feu fixé à 18h, qui laisse peu de temps aux Français pour se rendre chez le
coiffeur après le travail. Et le week-end, «_ils vont plutôt faire en priorité leurs courses alimentaires ou en profiter pour faire les soldes_», pointe le directeur général de
Provalliance. À VOIR AUSSI - DÉCONFINEMENT: À PEINE RÉOUVERTS, LES COIFFEURS S'INQUIÈTENT POUR LEUR AVENIR (03/12/2020)