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FRAUDE SOCIALE : TROIS ANS DE PRISON REQUIS CONTRE UNE CONDUCTRICE DE TAXI DU VAR POUR AVOIR ESCROQUÉ LA SÉCU DE 2,3 MILLIONS D’EUROS La Varoise de 53 ans déclarait de faux transports
sanitaires pour se faire rembourser par la Sécurité sociale. Elle aurait utilisé ses gains pour financer sa salle de sport et acheter un appartement. Publicité Plus de 2,34 millions d’euros
: c’est la somme qu’une conductrice de taxi du Var est suspectée d’avoir détournée pendant cinq ans sur le dos de l’assurance maladie. Alors que de nombreux professionnels manifestent contre
les nouvelles règles de la sécurité sociale, qui veut mieux encadrer le transport sanitaire de patients, cette cheffe d’entreprise de 53 ans était jugée ce mardi 27 mai à Draguignan pour
fraude et blanchiment du produit de la fraude. Le parquet a requis trois ans de prison ferme avec mandat de dépôt et la confiscation des biens acquis grâce au produit de la fraude, indique
celui-ci au _Figaro_. La procureure a également demandé une interdiction définitive d’exercer l’activité de transport sanitaire et une interdiction de gérer de cinq ans. La décision a été
mise en délibéré au 1er juillet. JUSQU’À 256.000 EUROS POUR UN SEUL PATIENT Cette cheffe d’entreprise est suspectée d’avoir déclaré de faux transports sanitaires, ces transferts depuis ou
vers les établissements de santé, assurés par un taxi agréé ou une ambulance et pris en charge par l’assurance maladie dans certains cas. Elle s’était positionnée sur ce marché en plein
essor, avant d’être débusquée lors d’un contrôle d’une des cinq caisses d’assurance maladie flouées. La fraude aurait duré près de cinq ans, entre 2019 et 2024. Elle déclarait des transports
sanitaires de patients qu’elle n’avait en réalité jamais conduits pour être payée par la sécurité sociale. Dans le Puy-de-Dôme, elle a ainsi facturé 256.000 euros pour un seul patient...
qui a assuré ne se faire soigner que dans son département, quand la conductrice n’opère que dans le Sud. Les enquêteurs n’ont en revanche identifié aucune complicité : les patients
semblaient ignorer que leur nom était utilisé pour cette fraude. La conductrice aurait profité de la _«légèreté»_ d’un hôpital marseillais qui laissait à disposition des taxis des
formulaires prétamponnés, sans contrôle. SALLE DE SPORT, DIVIDENDES ET APPARTEMENT ACHETÉ «CASH» La conductrice est donc poursuivie pour fraude via ses deux entreprises de taxi, mais aussi
pour blanchiment du produit de la fraude, notamment avec une troisième société gérant une salle de sport à La Farlède. Les bénéfices de ses entreprises de taxi ont notamment servi à financer
plusieurs centaines de milliers d’euros d’investissements dans la salle, ne l’empêchant pas de se verser de généreux dividendes. Elle aurait également acheté _«cash»_ un appartement au nom
de sa fille et envoyé de l’argent sur des comptes à l’étranger. Ses trois sociétés sont aujourd’hui en redressement judiciaire. Au total, la justice a saisi 1,37 million d’euros dans
l’attente du jugement, dont plusieurs véhicules, des comptes bancaires, ses licences de taxi, l’appartement ainsi que les machines de la salle de sport. Devant le tribunal, la cheffe
d’entreprise a nié toute volonté de frauder et admis des _«erreurs»_, renvoyant la responsabilité à son comptable et aux caisses d’assurance maladie qui _«perdent des papiers»_, rapporte
_Var Matin_ . Sous contrôle judiciaire, elle n’a pas le droit d’exercer son activité de taxi, ni de faire du transport sanitaire avant le verdict.