Les héros du gazon, stars ou dindons de la farce?

ET LE CLUB A DIT OUI… Le comité s'est réuni. Mais la décision finale revenait aux joueurs. Ils ont tous accepté, sauf un qui a arrêté de jouer au football, tout simplement. DES CRAINTES

AU DÉPART? Le but du jeu ne devait pas être du "foutage de gueule" car le club a aussi d'autres équipes, dont des équipes de jeunes. Il ne fallait pas que ça tourne à risée.

Il fallait aussi être sûr que les joueurs s'engagent jusqu'au bout. Dès le début du tournage, nous nous sommes retrouvés à 16-17 aux entraînements. DES COMÉDIENS DANS LA SÉRIE? On

pourrait le croire, mais non. Ils sont entiers. Philippe est comme ça au naturel. Il sort tout le temps des réflexions à tomber par terre. BEAUCOUP DE VULGARITÉ À L'ANTENNE… C'est

vrai que ce côté-là est un peu ennuyant. Mais si on avait dû couper, plein de choses ne seraient pas passées. LE CLUB A ÉTÉ RÉMUNÉRÉ? Nous n'avons malheureusement (rires) pas touché

d'argent. Ni le club, ni les joueurs. Nous avons juste signé des closes de droit à l'image, sans contrepartie financière. L'ÉMISSION, UN PLUS POUR LE CLUB? C'est un truc

de fou, c'est certain. Et puis avoir sur la feuille de match Philippe Leclercq comme T1 et Leo Van Der Elst comme T2, il n'y a pas beaucoup de clubs qui peuvent s'en vanter.

Il a fallu l'affilier auprès de la fédération. La première fois qu'il est venu entraîner la P4, je n'en revenais pas. À côté de cela, je me suis fait traiter de clown à

l'assemblée générale du comité provincial. DES ÉCHOS NÉGATIFS? On nous avait prévenus qu'on serait attaqués, qu'il y aurait des jalousies. On savait que ça irait crescendo,

que ça planerait puis que ça retomberait. Les joueurs profitent de ce qui leur arrive sans trop se poser de question. LES JOUEURS SONT PRÉPARÉS À LA CHUTE? C'est beaucoup dire. On les a

avertis. Chacun vivra ça différemment. AUJOURD'HUI, LES DEMANDES S'ENCHAÎNENT… Nous avons joué en novembre devant plus de 500 personnes. Nous avons des événements programmés

jusqu'au mois de juin. Le téléphone n'arrête pas de sonner. La RTBF réfléchit à une façon de réexploiter les gars. Les gens se sont attachés à eux. C'est quand même la réalité

du foot provincial. Mais il faut rester les pieds sur terre. Certains ont plus tendance à s'emballer. Cette aventure, c'est un truc de dingue.