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Depuis quelques années, une vérité politique s’impose: il est possible de gouverner le Québec sans l’appui de sa métropole, Montréal. Le pouvoir se situe ailleurs. Et si le Parti libéral du
Québec veut redevenir une force politique nationale, il doit en prendre acte. En effet, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Lors des dernières élections, la CAQ de François Legault n’a
remporté que deux circonscriptions à Montréal — Pointe-aux-Trembles et Anjou–Louis-Riel. Pourtant, le 3 octobre 2022, ce sont 90 députés qui ont pris place sur les banquettes de l’Assemblée
nationale. Grâce aux régions! Souvenez-vous que Robert Bourassa, en 1973, 1985 et 1989 a mené ses équipes à trois victoires libérales en atteignant la barre symbolique des 90 députés. Chaque
fois, c’est l’alliance entre Montréal et les régions qui a porté le PLQ au pouvoir. L’alliance entre l’ambition et l’enracinement. Aujourd’hui, cette alliance est brisée. Le PLQ domine
encore à Montréal, mais cette force devient un piège si elle n’est pas accompagnée d’une stratégie proactive claire pour retrouver nos racines dans toutes les régions. Même en remportant
toutes les circonscriptions montréalaises — un scénario très optimiste — le parti n’obtiendrait que 28 députés. Bien loin du seuil de la majorité. Le plus récent sondage Léger est clair: 63
% des Québécois veulent du changement. Après huit ans de CAQ, le moment est venu pour une nouvelle offre politique. Mais cette offre doit parler à l’ensemble du Québec. Elle doit comprendre
les réalités des régions: les catastrophes naturelles, les crises de logement, les défis en infrastructures, les tensions entre dévitalisation et urbanisation rapide, la vitalité de l’offre
culturelle. Les régions ont besoin d’être écoutées, certes, mais elles veulent surtout un gouvernement de solutions et d’actions. La véritable question de cette course à la chefferie n’est
donc pas de savoir quel aspirant chef peut maintenir les acquis libéraux dans la métropole. La seule question qui compte, c’est celle-ci: qui est le véritable leader qui peut permettre au
PLQ de regagner les régions? Est-ce Pablo Rodriguez? Un politicien montréalais en contradiction avec les défis auxquels le PLQ fait face? En plus de son positionnement et de son héritage du
Parti libéral du Canada de Justin Trudeau, qui limitent sa capacité d’aller chercher les électeurs déçus de la CAQ? Tout ça est bien lourd à porter... À LIRE AUSSI Manifestement, Karl
Blackburn est le seul candidat à la direction du PLQ capable de répondre aux attentes. Élu dans Roberval de 2003 à 2007, gestionnaire aguerri, fin connaisseur du monde économique, il incarne
une compréhension intime du Québec régional. Il sait de quoi il parle. C’est ce bagage qui le distingue. Ce regard régionaliste qu’aucun autre candidat ne possède; et cette capacité d’unir
les deux pôles essentiels du Québec politique, économique, culturel, etc., soit la métropole et les régions. Le PLQ a toujours été un parti d’économie, de développement et d’ambition. Mais
il ne retrouvera jamais sa vocation s’il reste enfermé dans le confort des bastions montréalais. Il doit s’ouvrir. Sortir. Écouter. Comprendre. Et, pour ce faire, il doit élire un chef
capable de conjuguer les régions avec le centre. Une synergie est possible. On se retrouve! Bref, une question simple: qui peut nous faire gagner ailleurs qu’à Montréal? La réponse l’est
tout autant: Karl Blackburn. KARINE VALLIÈRES ET YVON VALLIÈRES