
- Select a language for the TTS:
- French Female
- French Male
- French Canadian Female
- French Canadian Male
- Language selected: (auto detect) - FR
Play all audios:
Réunis dans la ville la plus sainte de l’islam, sous des températures qui ont grimpé à 42 degrés dans la journée, les pèlerins ont commencé par accomplir le rite du «tawaf» qui consiste à
tourner autour de la Kaaba, la structure cubique noire vers laquelle les musulmans du monde entier se tournent pour prier, au cœur de la Grande mosquée. D’autres sont arrivés dans la ville
de tentes de Mina, une vallée surplombée de montagnes rocheuses située à quelques kilomètres. «Avant le hajj, je passais mes journées à regarder la Grande Mosquée à la télévision», confie
Khitam, 63 ans, à l’AFP par téléphone. «Quand on est à La Mecque, on a l’impression de ne plus être dans ce monde». Comme elle, 1,5 million de fidèles — selon les derniers chiffres officiels
fournis mercredi — sont arrivés en Arabie saoudite pour le hajj, une série de rites codifiés qui se déroulent sur plusieurs jours au cœur de La Mecque et ses environs. Ils passeront pour la
plupart la nuit dans des tentes climatisées à Mina avant de se rendre jeudi au mont Arafat, une colline située à une vingtaine de kilomètres de La Mecque, où le prophète Mahomet aurait
prononcé son dernier sermon, marquant l’étape centrale du hajj. Les autorités ont pris une série de mesures pour lutter contre les effets néfastes de la chaleur et éviter la répétition de la
tragédie de l’an dernier. > Plus de 1300 fidèles avaient alors péri sous des températures > ayant atteint 51,8 degrés. Ce pèlerinage, l’un des plus grands rassemblements religieux au
monde, est l’un des cinq piliers de l’islam. Tous les musulmans sont censés l’accomplir au moins une fois dans leur vie s’ils en ont les moyens. «SENTIMENT INCROYABLE» Avant de rejoindre La
Mecque, les pèlerins doivent d’abord entrer dans un état de pureté, appelé ihram, qui exige une tenue et un comportement appropriés. Sous une chaleur extrême, l'Arabie saoudite se
prépare au «pire scénario» pour le hajj (France 24/VideoElephant) Les hommes portent un vêtement blanc sans couture qui souligne l’unité entre les croyants, indépendamment de leur statut
social ou de leur nationalité. Les femmes sont, elles, vêtues de robes amples, également blanches, ne laissant apparaître que leur visage et leurs mains. Mardi après-midi, des bus ont
déversé les premiers pèlerins à Mina, accueillis par du personnel leur offrant café et dattes. «Je suis tellement heureuse, c’est un sentiment incroyable», s’enthousiasme Rim al-Shogri,
Saoudienne de 35 ans, qui accomplit le hajj pour la première fois. > Cette année, la riche monarchie du Golfe a mobilisé plus de > 40 agences gouvernementales et 250 000 fonctionnaires
pour > tenter d’atténuer les risques liés à la chaleur. Les zones ombragées ont été étendues de 50 000 mètres carrés, des milliers de soignants et secouristes supplémentaires sont
mobilisés et plus de 400 points d’eau fraîche ont été installés, a précisé le ministre du Hajj à l’AFP la semaine dernière. HAJJ 2.0 Les autorités saoudiennes utilisent également les
dernières technologies d’intelligence artificielle pour traiter l’abondance de données et d’images, notamment fournies par une nouvelle flotte de drones déployés à travers La Mecque. Selon
les autorités saoudiennes, 83 % des 1301 pèlerins décédés en 2024 n’étaient pas dotés du permis, payant et octroyé selon des quotas, qui leur aurait ouvert les infrastructures prévues pour
rendre le pèlerinage plus supportable, notamment des tentes climatisées. Cette année, à grand renfort de mesures strictes contre les pèlerins non autorisés, une campagne s’affiche sur les
panneaux publicitaires à travers tout le pays et se décline en SMS quotidiens, rappelant les sanctions encourues: une amende doublée à 20 000 rials (7300 dollars canadiens environ), assortie
d’une interdiction d’entrée dans le royaume pendant dix ans. La gestion des foules lors de ce grand rassemblement s’est révélée un casse-tête par le passé. En 2015 notamment, une bousculade
avait fait quelque 2300 morts. L’Arabie saoudite, qui abrite les sanctuaires les plus sacrés de l’islam à La Mecque et à Médine, gagne chaque année des milliards de dollars grâce au hajj et
aux pèlerinages, connus sous le nom d’Omra, entrepris à d’autres moments de l’année.