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L’expert prévoit une «légère contraction» de l’activité économique au cours des deuxième et troisième trimestres, soit pour la période du début avril à la fin septembre. M. Jean hésite
toutefois à employer le mot «récession», dont la définition technique ne reflète pas toujours les impacts ressentis par la population. «Je pense que, si la question c’est de savoir si ça
répond à tous les critères d’une récession ou non, c’est selon moi une distraction, a précisé l’économiste en entrevue, mardi, en marge d’une présentation virtuelle organisée par la
coopérative. Ce dont on est plus certain, c’est qu’il va y avoir effectivement une période difficile pendant quelque temps_._» Les gens les plus touchés par les perturbations économiques
seront les travailleurs qui font leur entrée sur le marché du travail, notamment les nouveaux diplômés et les nouveaux arrivants. Le contexte est également plus difficile pour les
travailleurs du secteur manufacturier. «Ils vont subir effectivement, dans certains cas, les conséquences d’une baisse de demande aux États-Unis, mais aussi une volonté d’efficience, parce
que je pense que les entreprises aussi sont en mode de dire: “Il faut être rentable. Il faut être compétitif que ce soit à cause des tarifs, que ce soit parce qu’on veut se pivoter du côté
de l’Europe”.» Le Mouvement Desjardins anticipe un recul du produit intérieur brut (PIB) réel de 1 % au deuxième trimestre, suivi d’une baisse de 0,3 % au troisième trimestre. UNE BAISSE DE
TAUX DÈS DEMAIN? M. Jean croit que la Banque du Canada va abaisser son taux directeur dès mercredi, moment de sa prochaine décision. Il a indiqué qu’il était hors du consensus qui prévoit
que la banque centrale laissera son taux inchangé à 2,75 %. L’économiste anticipe que la Banque du Canada diminuera son taux directeur à trois reprises d’ici la fin de l’année pour s’établir
à 2 %. Les données économiques diffusées offrent un portrait du passé, qui ne tient pas encore compte des effets des tensions commerciales et de l’incertitude économique sur l’économie,
a-t-il souligné. «La Banque du Canada se doit, normalement, de faire une politique monétaire qui est axée sur l’avant parce que sa politique monétaire met beaucoup de temps, à 12 à 18 mois,
avant de faire son plein effet sur l’économie, a expliqué M. Jean. Donc, on mise là-dessus pour dire que la Banque du Canada n’a pas de temps à perdre et elle peut se permettre de baisser
les taux dès maintenant.»