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La société mère de Bell Canada n’a plus l’intention d’en arriver à son objectif précédent de relier 8,3 millions de foyers à son réseau de fibre optique d’ici la fin de 2025, a déclaré jeudi
Mirko Bibic, ajoutant que l’entreprise procéderait à de nouvelles réductions des dépenses d’investissement cette année. M. Bibic a affirmé que ce virage était une réponse directe à une
décision prise plus tôt dans la semaine par le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) concernant les services de fibre optique de gros. Bell est dans un
différend avec son rival Telus sur la question de savoir si les plus grandes sociétés de télécommunications du Canada devraient être autorisées à vendre des services internet dans les
régions où elles ne possèdent pas de réseaux de fibre optique, en payant l’opérateur local titulaire pour utiliser son infrastructure. Le CRTC s’est jusqu'à présent rangé du côté de
Telus en permettant à ces entreprises de le faire – bien qu’il ait reporté une décision définitive sur la question jusqu'à l'été – tandis que Bell affirme que cette orientation
décourage les grands acteurs d’investir dans leurs propres extensions de réseau. «Pour le dire franchement, nous ne sommes pas dans le secteur de la construction de fibre optique au profit
de Telus, et c’est ce que la politique du CRTC en vigueur nous oblige à faire», a déclaré M. Bibic aux analystes lors de la conférence téléphonique sur les résultats du quatrième trimestre
de la société. Il a fait valoir qu’il était illogique que le CRTC permette aux titulaires de revendre leurs services internet les uns aux autres à un moment où «la productivité canadienne
est déjà à la traîne». «Je ne comprends pas pourquoi un organisme de réglementation mettrait en place des politiques qui découragent l’investissement, mettent en péril les emplois et mettent
en péril la construction d’infrastructures essentielles, a-t-il déclaré. Cela semble être la mauvaise politique au mauvais moment.» > Le CRTC a affirmé que ses règles sur la fibre
optique en gros > visent à uniformiser les règles du jeu pour les petits > fournisseurs d’accès internet, dont beaucoup ont du mal à > concurrencer les grands acteurs. Après qu’une
version limitée des règles ait été établie fin 2023, Bell a réagi en annonçant qu’elle réduirait ses plans d’investissement dans le réseau de plus d’un milliard de dollars en 2024-2025.
Jeudi, M. Bibic a déclaré que Bell avait réalisé plus de 70 % de ces réductions avant la fin de l’année dernière et qu’elle restreindrait ses investissements de façon plus marquée que prévu
cette année en réponse à la dernière décision du régulateur. «Nous réexaminerons notre plan de développement si le CRTC revient sur sa décision», a-t-il indiqué. EXAMINER LES OCCASIONS AUX
ÉTATS-UNIS Cette décision a soulevé des questions de la part des analystes sur la stratégie d’investissement de Bell, en particulier compte tenu de l’acquisition imminente pour 5 milliards $
du fournisseur d’accès internet par fibre optique américain Ziply Fiber, qui opère dans le nord-ouest du Pacifique. M. Bibic a noté que cet accord, qui devrait être conclu cette année,
intervient alors que Bell cherche à se transformer en une «entreprise axée sur la fibre optique». Un analyste a demandé à M. Bibic ce qu’il craignait qu’il se passe si Telus venait à
revendre le service de fibre optique de Bell et quels autres marchés présentaient des occasions de rechange pour la société. M. Bibic a déclaré que la meilleure forme de concurrence vient
des entreprises qui construisent leur propre infrastructure. «Nous préférerions toujours rivaliser sur la base des réseaux que nous possédons, a-t-il fait valoir. Nous voulons construire.
Nous voulons rivaliser avec d’autres entreprises bien capitalisées qui construisent les leurs, et nous sommes prêts à le faire ici, évidemment, au Canada, et nous sommes prêts à saisir les
opportunités de croissance aux États-Unis.» L’accord Ziply Fiber est financé en grande partie par le produit de la vente par BCE de sa participation dans Maple Leaf Sports &
Entertainment à son concurrent Rogers Communications pour 4,7 milliards $. C’est l’un des moyens par lesquels l’entreprise cherche à monétiser des actifs non essentiels, a indiqué M. Bibic,
qui a également souligné la vente de Northwestel par BCE pour 1 milliard $. Il a affirmé qu’un examen plus large est en cours pour trouver jusqu'à 7 milliards $ de cessions d’actifs non
essentiels, un chiffre qui comprend les accords avec MLSE et Northwestel. > BCE a annoncé que son bénéfice au quatrième trimestre a > augmenté par rapport à l’année précédente, ses
revenus ayant > légèrement diminué. La société mère de Bell Canada a déclaré que son bénéfice net attribuable aux actionnaires ordinaires s'élevait à 461 millions $, soit 51 cents
par action, pour le trimestre clos le 31 décembre. Ce résultat est comparable à un bénéfice de 382 millions $, soit 42 cents par action, au cours des trois derniers mois de 2023. Les revenus
d’exploitation ont totalisé 6,42 milliards $, en baisse par rapport à 6,47 milliards $ un an plus tôt. Sur une base ajustée, BCE a déclaré avoir gagné 79 cents par action, en hausse par
rapport à un bénéfice ajusté de 76 cents par action un an plus tôt. Les analystes s’attendaient en moyenne à un bénéfice ajusté de 72 cents par action, selon les estimations compilées par
LSEG Data & Analytics. PERSPECTIVES POUR 2025 Dans ses perspectives pour 2025, la société a fourni des prévisions de revenus allant d’une baisse de 3 % pour l’année à une augmentation de
1 %. Le bénéfice par action ajusté pour 2025 devrait diminuer de 8 à 13 % par rapport à 2024. BCE prévoit maintenir son dividende à son niveau actuel après avoir suspendu toute hausse
future en novembre. L’analyste de Desjardins Jérôme Dubreuil a déclaré que les prévisions sont à peu près conformes aux attentes, mais «probablement insuffisantes pour changer la perspective
des investisseurs sur le titre». Les actions de BCE se négociaient à 34,28 $ à la mi-journée jeudi à la Bourse de Toronto, en baisse de 1,62 $ ou d’environ 4,5 %. Au cours du dernier
trimestre, BCE a ajouté 56 550 abonnés nets aux services de téléphonie mobile postpayés, soit une baisse de 56,1 % par rapport à la même période l’année précédente, ce qui s’explique en
partie par le ralentissement de la croissance démographique au Canada. L’entreprise a également cité le taux de désabonnement, qui a augmenté à 1,66 %. Le revenu moyen par utilisateur des
services de téléphonie mobile sans fil de Bell s’est établi à 57,15 $, en baisse de 2,7 % par rapport à l’année précédente. «Nous devons réduire le taux de désabonnement, a déclaré M. Bibic
lors d’une entrevue téléphonique. Je ne suis toujours pas satisfait du taux de désabonnement, mais nous avons des programmes en place et nous savons que nous devons nous y attaquer. Je pense
que dans un environnement où la croissance ralentit et les prix baissent, il faut gérer sa structure de coûts et conserver sa clientèle.» Entreprise dans cette dépêche: (TSX : BCE)