Sondage: plus de canadiens font confiance à carney qu’à trudeau

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Le sondage annuel Proof Strategies CanTrust Index, réalisé par The Logit Group et dont la marge d’erreur ne peut être déterminée puisqu’il s’agit d’un sondage en ligne, a été mené auprès de


1250 Canadiens du 5 au 14 mai. Les participants ont été invités à évaluer les dirigeants des partis politiques canadiens en fonction de leur «confiance en chacun d’entre eux et en leur


capacité ou leur potentiel à faire ce qui est bon pour le Canada et les Canadiens». Le sondage suggère qu’un peu plus de la moitié des Canadiens font confiance à M. Carney, tandis que seuls


26 % disaient faire confiance à M. Trudeau en janvier. Un sondage réalisé en 2016 par Proof Strategies, qui suit l’évolution de la confiance depuis dix ans, suggérait que seuls 46 % des


Canadiens faisaient confiance à M. Trudeau à l’époque. > M. Carney amorce donc son mandat avec un taux de confiance de 52 %, > ce qui, pour un politicien au Canada, est «vraiment > 


impressionnant», selon le président de Proof Strategies, Bruce > MacLellan. «Il a la confiance des gens derrière lui et il doit maintenant s’atteler à la tâche très difficile de


gouverner», a-t-il mentionné. De l’avis de M. MacLellan, il sera difficile pour M. Carney de maintenir ce niveau de confiance. «Mais s’il parvient à trouver le bon équilibre et à montrer aux


Canadiens qu’il se soucie vraiment d’eux et qu’il comprend leurs besoins et ceux du pays, il pourrait maintenir ce niveau de confiance élevé pendant plus longtemps», a-t-il analysé. En


examinant la décennie au pouvoir de M. Trudeau, M. MacLellan a noté que certains des moments où sa cote de confiance a chuté correspondaient à des événements qui ont marqué son passage au


pouvoir. Il s’agissait notamment du scandale de l’organisation WE Charity, du conflit avec Jody Wilson-Raybould et de la controverse provoquée par la publication d’images où on le voyait en


«blackface» avant son élection comme premier ministre. «Ces événements isolés, qui ont été importants, ont fait chuter sa cote de confiance immédiatement dans chaque cas, et il n’a jamais


vraiment réussi à la regagner», a observé M. MacLellan. «Il y a un vieil adage qui dit que la confiance arrive à pied et repart en Maserati… Il peut être très long d’essayer de la gagner,


mais on peut la perdre en un clin d’œil.» RÉSULTATS SURPRENANTS POUR POILIEVRE La campagne électorale qui a eu lieu dans les dernières semaines ne semble pas avoir fait bouger l’aiguille


concernant la confiance des Canadiens envers le chef conservateur Pierre Poilievre. Dans le sondage réalisé en mai, 38 % des participants disaient lui faire confiance, comparativement à 40 %


des personnes interrogées en janvier. Ce résultat a surpris M. MacLellan. «Ils ont dépensé des dizaines de millions de dollars, il a parcouru le pays d’un bout à l’autre, s’adressant à de


grandes foules, et pourtant, son score en matière de confiance n’a pas bougé», a-t-il souligné. Alors que 91 % des partisans libéraux ont dit faire confiance à M. Carney, seuls 11 % d’entre


eux ont dit faire confiance à M. Poilievre. Et si 80 % des partisans conservateurs ont dit faire confiance à M. Poilievre, seuls 23 % d’entre eux ont dit faire confiance à M. Carney. > Au


 Québec, 27 % des répondants ont dit faire confiance à M. > Poilievre, tandis que 52 % d’entre eux ont dit faire confiance à > M. Carney. L’organisme professionnel du secteur des


sondages, le Conseil de recherche et d’intelligence marketing canadien, affirme que les sondages en ligne ne peuvent se voir attribuer une marge d’erreur, car ils ne sont pas réalisés auprès


d’un échantillon aléatoire de la population. UN C.V. QUI ATTIRE LA CONFIANCE M. MacLellan a dénoté que, si M. Carney bénéficie de la confiance d’un large éventail de personnes, ce n’est pas


le cas du chef conservateur. «M. Poilievre (...) a très peu de marge de progression, a-t-il estimé. Il jouit d’une très grande confiance parmi les partisans conservateurs, mais il est très


peu crédible auprès des électeurs des autres partis.» M. MacLellan a ajouté que la «coalition de confiance» de M. Carney comprend un grand nombre de femmes et d’électeurs âgés de plus de 55


ans, ce qui n’est pas surprenant compte tenu du soutien que ces groupes démographiques lui ont apporté pendant la campagne. Il a suggéré que M. Carney pourrait progresser dans les Prairies —


où il fait moins bonne figure — en s’attaquant aux problèmes économiques et en se montrant efficace sur la scène internationale. Selon M. MacLellan, la confiance du public envers M. Carney


est probablement liée à la confiance en ses capacités, compte tenu de son expérience dans le monde des affaires et en tant que gouverneur de deux banques centrales. «Je pense que c’est un


ensemble de raisons qui renvoient toutes au respect pour ses réalisations et à la confiance en sa capacité à guider le pays à travers une période économique très difficile», a-t-il déclaré.


«Je pense que M. Carney a mérité cette confiance et qu’il a maintenant l’occasion de la cultiver et de voir ce qu’il peut faire.»