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Glissement de terrain à Sainte-Monique (Stéphane Lessard) Selon les premières estimations, les dimensions du cratère seraient d’environ 1000 pieds par 350 pieds, et d’une profondeur de 80
pieds à certains endroits, et celui-ci devrait prendre de l’ampleur dans les prochaines heures. «Dans les conditions actuelles, c’est certain qu’il va s’agrandir encore parce que les parois
sont trop à pic présentement», explique Sylvain Gallant, directeur régional de la Sécurité civile de la Mauricie et du Centre-du-Québec. Pour des raisons préventives, il y a donc trois
maisons qui se trouvent dans le périmètre de sécurité qui ont été évacuées et ça pourrait prendre un certain temps avant que les gens puissent revenir chez eux. «Il n’y a pas de
réintégration aujourd’hui, ça c’est certain. Il y a des analyses plus poussées qui sont à faire, souligne-t-il. ÉMOI DANS LE VOISINAGE Le glissement de terrain a causé tout un émoi dans le
voisinage, alors qu’on craignait le pire pour la personne qui demeurait à cet endroit. Selon ce qu’il nous a été permis d’apprendre sur place, l’éclairage a d’abord clignoté et un premier
glissement s’est fait de l’autre côté de la route. Le propriétaire des lieux avait pu constater les dégâts et il s’était déplacé chez son fils à Grand-Saint-Esprit. C’est à son retour qu’il
a vu que sa maison n’y était plus. Celui-ci s’est ensuite réfugié chez de la famille où il encaissait le choc entouré de ses proches. «C’est une méchante chance, parce que c’est sûr que s’il
était dans la maison, il n’aurait pas passé c’est sûr. Ce matin, ç’a fait tout un émoi. Tout le monde se promenait tout partout. On le cherchait, parce que pendant dix minutes, on ne savait
pas où il était. Quand on a vu son auto revenir, on était très content», raconte son voisin, Félix Therrien. «Le secteur de Sainte-Monique est connu pour des glissements de terrain. De
cette ampleur-là, c’est assez peu fréquent, mais c’est sur de l’argile sensible et ce sont des choses qui peuvent survenir», ajoute le directeur régional de la Sécurité civile. Si le cratère
se trouve quand même à une assez bonne distance de la rivière, une coulée qui passait près de la maison a été emportée, ce qui pourrait expliquer le glissement de terrain. «C’est une
accumulation de facteurs. Il est trop tôt pour se prononcer sur les raisons précises de ce mouvement de terrain là, mais on sait qu’il y a eu beaucoup de pluie dans les dernières journées,
mentionne Sylvain Gallant. Ça semble être un ruisseau qui s’est gonflé et qui a peut-être fait de l’érosion, mais c’est très préliminaire et il n’y a aucune base scientifique, donc on va
laisser les experts faire leur travail.» Une équipe d’experts du ministère des Transports en géologie et en géotechnique s’est déplacée pour faire des vérifications dans les minutes qui ont
suivi le glissement de terrain. De plus, la Municipalité de Sainte-Monique a demandé la collaboration de l’équipe technique de la sécurité civile de la Ville de Trois-Rivières. «On a fait un
vol de drone avec celui de la Sécurité publique, maintenant c’est celui de la sécurité civile de Trois-Rivières qui est plus performant et qui sera en mesure de prendre de bonnes images
pour permettre aux ingénieurs en mouvement de sol de voir ce qui est appréhendé», explique Sylvain Gallant. LA SUITE DES CHOSES? Dans les minutes qui ont suivi le glissement de terrain, la
mairesse de Sainte-Monique, Denise Gendron, était à pied d’œuvre sur le terrain. «On va commencer par s’occuper de ceux qui sont évacués et des gens potentiellement inquiets dans tout le
rang. Il y a aussi beaucoup de services à mettre en place», signale-t-elle. «Là, on met en place notre centre de commandement au bureau municipal. On va faire des ententes pour reloger les
citoyens qui en auraient besoin. Il y a des allocations avec la Croix-Rouge et on veut expliquer tout ça à nos citoyens.» «Dépendant si ça continue de débouler, dépendant de l’ampleur et de
la dangerosité, il va falloir statuer où on met des blocs de ciment pour que les gens ne passent pas», indique la mairesse qui estime qu’il faudra des détours d’une vingtaine de minutes pour
les résidents du secteur du rang du Haut-de-l’Île. Il n’est toutefois pas question de tracer une route de contournement dans les terres agricoles comme il avait été évoqué à Pierreville
lors du glissement de terrain du rang de l’Île en novembre 2022. «On ne fera pas de routes à travers les champs, parce qu’il y a des coulées, souligne la mairesse de Sainte-Monique. Il y a
toutefois la route un peu plus loin qui aboutit à Sainte-Perpétue et qui revient à Sainte-Monique. Il y a aussi par Saint-Léonard, mais c’est beaucoup plus long.» Celle-ci rappelle que ce
n’est pas la première fois que le village se retrouve dans ce genre de situation. «On a connu ça en 1991, avec le pont qui est parti [avec la débâcle], se souvient-elle. On a été 21 mois à
être coupé des deux côtés.» _Avec la collaboration d’Amélie Houle_