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Le plaidoyer de culpabilité de l’homme né en 1980 «n’efface en rien des gestes extrêmement graves», reconnaît le juge Jean-Guillaume Blanchette, mais la reconnaissance des actes commis par
l’accusé porte une grande valeur, dit-il. «Si nous avions tenu un procès, la peine aurait été plus sévère», dit-il. À LIRE AUSSI Sur les neuf chefs d’accusation originaux, l’entente commune
entre les parties maintient un chef de voies de fait graves mettant la vie de la victime en danger, voies de fait par étranglement et suffocation, séquestration, emprisonnement ou saisie de
force et méfait matériel sur des objets d’une valeur de moins de 5000 $. Les accusations de tentative de meurtre, de menaces de causer la mort et de certaines voies de fait sont abandonnées.
Les deux parties se sont entendues sur une version des faits. Au début de leur relation de couple qui a duré un an et demi, l’accusé avait 42 ans, et la victime, 18. Les deux individus
habitaient ensemble et l’accusé consommait de l’alcool et des drogues tous les jours. La différence d’âge et la condition de santé mentale de la victime la plaçaient dans une situation de
vulnérabilité. Une augmentation de consommation d’alcool et de drogues comme des méthamphétamines, de la cocaïne et du crack vers avril et mai 2024 et un contexte de violence conjugale ont
constitué une toile de fond pour les événements violents reprochés à l’accusé. La victime a été initiée à la consommation de drogues dures par le fait que l’accusé en consommait lui-même. En
mai 2024, l’accusé revient du travail, mécontent, et pose des questions à la victime concernant du va-et-vient dans leur appartement, ce qu’elle nie. L’accusé se commande de la drogue et se
met à consommer de grandes quantités de crack avant qu’un conflit verbal éclate. L’accusé ordonne à la victime de se rendre dans la chambre à coucher, pendant qu’elle l’entend continuer de
consommer du crack. Il la rejoint et poursuit l’altercation verbale. L’accusé pousse la victime sur le lit, s’installe sur elle et l’immobilise. À ce moment, il lui dit: «Tu veux mourir, tu
vas voir c’est quoi mourir», et appuie un oreiller sur son visage. Alors que la victime se débat, peine à respirer et craint pour sa vie, l’accusé applique davantage de pression. Fâché que
sa méthode ne fonctionne pas, il se saisit d’un sac poubelle et l’installe sur la tête de la victime. Celle-ci répète qu’elle ne veut pas mourir. Elle réussit, en se débattant, à percer le
sac avec ses ongles. L’accusé replie le sac sur lui-même et l’applique sur le nez, la bouche et le menton de la victime en l’étirant. Il brandit un couteau de type «rambo militaire» avec une
lame d’une vingtaine de centimètres et l’appuie contre la gorge de la victime pour l’empêcher de bouger en lui disant «Tu vas crever, tu vas crever.» La plaignante ne respire plus, mais
arrive à se défaire de l’emprise de l’accusé, le frappe au nez, et l’accusé réplique par des coups en affirmant «Là, tabarnak, c’est vrai que tu vas crever.» Il frappe ensuite la victime à
coups de lampe, avant de se rendre dans la cuisine et d’y détruire l’ordinateur de la victime. L’accusé reconnaît que plusieurs événements de strangulation sont survenus avant et après
l’altercation du mois de mai. À la suite d’une suggestion commune des procureurs, l’homme passera quatre ans derrière les barreaux, moins la période de détention préventive déjà effectuée.
Il reste donc 1039 jours à sa peine d’emprisonnement.