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Carter Hart a dû répondre à une série de questions des procureurs pour savoir s’il avait pris des mesures pour confirmer qu’une «femme mystérieuse», qui se trouvait dans une chambre d’hôtel
avec lui et plusieurs autres membres de l’équipe canadienne de hockey junior, avait consenti à un acte sexuel. M. Hart a convenu plus tôt lors de son contre-interrogatoire qu’il s’était
rendu dans la chambre d’hôtel dans l’espoir d’une relation sexuelle après que son coéquipier Michael McLeod eut envoyé un texto à un groupe de discussion de l’équipe demandant si quelqu’un
souhaitait un plan à trois. Ce message a été suivi d’un appel téléphonique au cours duquel McLeod a indiqué être en compagnie d’une femme qui «voulait avoir des relations sexuelles avec
certains des gars» – les gars étant leurs coéquipiers, avait-il déclaré précédemment. Hart a affirmé que, tout au long de la nuit, la femme avait «continuellement» demandé aux hommes
présents dans la pièce d’avoir des relations sexuelles avec elle, mais n’a pu décrire que deux cas précis où elle l’a fait. Il a déclaré ne pas se souvenir d’avoir entendu quoi que ce soit
d’autre de nature sexuelle. «Je vais suggérer que vous pensiez qu’en disant ces choses, (la plaignante) vous communiquait essentiellement qu’elle consentait à pratiquement n’importe quel
acte sexuel avec n’importe quel homme présent dans la pièce», a déclaré la procureure Meaghan Cunningham vendredi. «J’ai bien pensé qu’elle semblait consentir à des personnes, oui. Elle
faisait cette offre à tout le monde dans la pièce», a répondu Hart. Hart, McLeod, Alex Formenton, Dillon Dube et Callan Foote ont plaidé non coupables d’agression sexuelle et McLeod a
également plaidé non coupable à une accusation supplémentaire de complicité d’agression sexuelle. Les événements au cœur du procès se sont déroulés alors que de nombreux membres de l’équipe
étaient à London pour une série d’événements de Hockey Canada célébrant leur victoire au championnat de cette année-là. Les procureurs allèguent que McLeod, Hart et Dube ont obtenu des
relations sexuelles orales de la femme sans son consentement et que Dube lui a giflé les fesses alors qu’elle était en train d’avoir des relations sexuelles avec une autre personne. Foote
est accusé d’avoir fait le grand écart sur le visage de la femme et d’y avoir effleuré ses parties génitales sans son consentement. Formenton est accusé d’avoir eu des relations sexuelles
vaginales avec la plaignante dans les toilettes, sans son consentement. La plaignante, âgée de 20 ans à l’époque et dont l’identité est confidentielle en raison d’une ordonnance de
non-publication, a rencontré plusieurs joueurs dans un bar où ils s’étaient rendus pour poursuivre les festivités après un gala de Hockey Canada, a appris le tribunal. Elle est partie avec
McLeod et ils ont eu des relations sexuelles dans sa chambre d’hôtel, une rencontre qui ne fait pas partie du procès. Elle était ivre et nue lorsque des hommes qu’elle ne connaissait pas ont
commencé à entrer dans la pièce, a-t-elle témoigné. La femme a raconté que personne ne l’avait physiquement forcée à faire quoi que ce soit, mais qu’elle avait l’impression de n’avoir
d’autre choix que d’accepter tandis que les hommes discutaient des actes sexuels qu’ils voulaient qu’elle accomplisse. Son esprit s’est «éteint», a-t-elle dit, et elle s’est livrée à des
actes sexuels en mode «pilote automatique». La défense a suggéré que c’était elle qui avait amorcé l’activité sexuelle, provoquant parfois les joueurs pour qu’ils se livrent à des actes
sexuels avec elle. Hart a commencé à raconter sa version des faits jeudi, après que la Couronne eut terminé la présentation de ses preuves. Il s’est rendu à l’hôtel avec Formenton et un
autre coéquipier, Rob Thomas, après avoir quitté le bar de Joe Kool, a-t-il dit, et était dehors lorsqu’il a vu le texto de McLeod. Hart a convenu qu’il avait dû en discuter avec Formenton,
mais ne se souvenait pas de la conversation. Lorsqu’ils sont entrés tous les trois dans la chambre, Hart ne savait rien de la femme ni de ce qu’elle voulait, hormis ce qu’il avait entendu de
McLeod, a-t-il affirmé lors du contre-interrogatoire. Il n’a appris son nom que plusieurs jours plus tard, a-t-il dit. Il a raconté qu’il était ivre à son arrivée à l’hôtel et a dit avoir
plusieurs trous de mémoire, ajoutant qu’il ne se souvenait pas de l’ordre exact des événements. Son premier souvenir de la femme est de l’avoir vue se masturber, nue, sur un drap posé au
sol, a-t-il dit. Il ne se souvenait pas lui avoir parlé ni avoir posé de questions aux autres personnes présentes avant cela. Hart avait précédemment déclaré qu’avant d’avoir des relations
sexuelles, il voulait évaluer la situation dans la chambre et s’assurer que tout était consensuel. «Mais vous ne pouvez pas nous dire si vous avez réellement procédé à cette évaluation
lorsque vous êtes entré dans la pièce, n’est-ce pas?» a demandé Me Cunningham. «Je ne suis pas sûr, je ne m’en souviens pas», a répondu Carter Hart. À la question de savoir s’il était
possible que quelqu’un ait demandé ou ordonné à la femme de se toucher, Hart a répondu qu’il ne s’en souvenait pas, mais qu’il ne croyait pas que ce soit possible. Son souvenir suivant est
celui de la femme demandant au groupe quelque chose du genre: «Quelqu’un peut venir me b****r?». Selon la version de Hart, certains hommes se regardèrent avec incrédulité. Hart a ajouté
qu’il était excité. Il ne voulait pas avoir de rapport sexuel, alors il lui aurait demandé une fellation, et elle aurait répondu «oui» ou «bien sûr». La fellation aurait duré 30 à 60
secondes, car il n’arrivait pas à avoir une érection complète et se sentait mal à l’aise de le faire devant tout le monde. Il avait précédemment décrit la fellation comme ayant été l’offre
de la femme, mais Cunningham avait noté que la femme n’avait jamais proposé de fellation. «Tu n’acceptais pas une offre en mettant ton pénis dans sa bouche. C’est toi qui as demandé une
fellation», dit Cunningham. «J’ai demandé, oui», répondit Hart. «Vous lui avez demandé : “Puis-je me faire s***r ?” alors qu’elle était nue dans une pièce avec au moins huit hommes», a
poursuivi la procureure. «Oui. Je lui ai posé la question en réponse à ce qu’elle avait dit», a-t-il répondu. Selon Hart, à un autre moment, la femme a semblé agacée et a indiqué qu’elle
partirait si personne ne couchait avec elle. Ce dernier a déclaré avoir envoyé un texto à un autre joueur, Dante Fabbro, pour lui demander de venir dans la pièce, car il pensait que Fabbro
pourrait vouloir coucher avec la femme. Cunningham a suggéré qu’il l’avait fait parce qu’il «voulait la garder là et faire des choses sexuelles, parce que c’était amusant» pour les joueurs,
mais Hart a dit ne pas se souvenir de ce qu’il avait ressenti à ce moment-là, mais qu’il avait envoyé le texto en réponse aux paroles de la femme. Cet intérêt à prolonger la fête et à
trouver d’autres activités sexuelles avec la plaignante a également incité Foote à faire le grand écart sur elle, a suggéré Cunningham. Hart a soutenu que Foote était entièrement habillé et
n’avait pas touché la plaignante lorsqu’il lui avait fait le grand écart. Le groupe avait déjà vu Foote faire le grand écart habillé à plusieurs reprises, a suggéré la procureure, et il
serait plus intéressant pour eux de le voir faire le grand écart sur le visage de la femme sans pantalon. «Ce serait vraiment bizarre», a déclaré Hart avant d’admettre que la soirée avait
été étrange. Les joueurs présents dans la salle ont formé un groupe de discussion environ une semaine après la rencontre afin de discuter de la manière de réagir à l’enquête de Hockey
Canada, a appris le tribunal. Hart a déclaré jeudi qu’il pensait que tous les participants à la discussion «acceptaient simplement de dire la vérité». Son premier message au groupe est
arrivé après plus de 100 textos des autres. Hart y expliquait qu’ils «avaient obtenu le consentement pour tout ce qu’elle faisait», mais il a convenu vendredi que le seul contact sexuel dont
il se souvenait avoir observé était le sexe oral. Dans un autre message, Hart a demandé s’il devait parler à un membre du personnel de Hockey Canada qui avait demandé un appel et, si oui,
quoi lui dire. Hart a déclaré vendredi qu’il demandait au groupe de se prononcer, car il savait que le code de conduite de Hockey Canada était strict concernant les fêtes et les filles.
«Vous aviez peur de vous mettre dans le pétrin, alors vous demandiez à d’autres personnes ce que vous devriez dire pour vous en sortir, n’est-ce pas ?» a suggéré Cunningham. «De Hockey
Canada ? Oui», a-t-il répondu. L’avocate de Hart, Megan Savard, a confirmé au tribunal qu’elle n’appellerait pas d’autres témoins. On ne sait pas encore si d’autres joueurs témoigneront.