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Suite à l'annonce de la réforme de la SNCF, trois cheminots Régis, Sébastien et Patrick ont décidé de se mettre en route, le lundi 9 avril au départ de Pamiers en Ariège pour rejoindre
à pied le palais de l'Elysée à Paris le mardi 8 mai prochain, afin de dénoncer la casse du service public. «En suivant à la lettre les directives du rapport Spinetta, le gouvernement
nous prouve une fois de plus, l'application d'une politique pour les riches et cherche à rendre responsables, les classes populaires, de son échec de gérance. Nous ne pouvons
l'accepter et demandons le retrait de cette réforme antisociale» expliquent-ils dans un communiqué où ils revendiquent également une société tournée vers l'humain. Tout au long de
leur périple ponctué d'étapes de 15 à 35 kilomètres, ils invitent quiconque, cheminot ou pas, à faire un bout de route à leurs côtés et à signer leur pétition. A Caussade, samedi en
milieu d'après-midi, une petite délégation les attendait pour les encourager et leur offrir une petite collation de réconfort. Parmi les cheminots présents, l'un d'entre eux
lisait un communiqué : «C'est une démarche citoyenne pour défendre le chemin de fer, qui crée du lien social, alors même que le rapport qui inspire la forme prévoit la fermeture de
beaucoup de lignes dites non rentables. Le service public doit-il être rentable ? C'est l'humain qui compte, comme la desserte de ces zones de montagne, ce ne sont pas les
chiffres. Les cheminots veulent un avenir pérenne pour le système ferroviaire. Le Gouvernement devrait nous proposer une alternative crédible, au lieu de nous affubler constamment de nantis.
Nous avons eu le droit à un simulacre de concertation». Le lendemain dimanche, les trois marcheurs toujours aussi déterminés repartaient en direction de Lalbenque ; puis lundi, vers la gare
de Cahors.