C’est quoi ten ten, l’application qui transforme votre smartphone en talkie-walkie et qui cartonne chez les jeunes ?

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(ETX Daily Up) – C’est l’application du moment. Baptisée Ten Ten, cette application est en tête des téléchargements sur le Google Play Store. Son intérêt ? Transformer son smartphone en


talkie-walkie. Si l’idée peut séduire, l’application commence à inquiéter. On vous explique pourquoi. Ten Ten est une application gratuite disponible sur le Google Play Store où elle est en


tête des téléchargements. Avec plus d’un million de téléchargements depuis son lancement en avril dernier, cette nouvelle application dépasse les leaders des médias sociaux comme WhatsApp et


TikTok. Créée par une entreprise française, elle propose de transformer votre smartphone en talkie-walkie, en utilisant la connexion internet pour émettre et recevoir des messages vocaux en


direct. COMMENT ÇA MARCHE ? Pour utiliser Ten Ten, il suffit de télécharger l’application et de créer un compte. Vous pouvez ensuite ajouter des contacts à votre liste d’amis, en utilisant


leur numéro de téléphone ou leur adresse e-mail. Une fois que vos amis ont également téléchargé l’application et créé un compte, vous pouvez commencer à communiquer avec eux. DÉJÀ LA


POLÉMIQUE ? Face au succès fulgurant de cette nouvelle application, une inquiétude est apparue : l’utilisation des données. Sur son site, Ten Ten indique que les conversations sont éphémères


et qu’elles ne sont ni écoutées ni stockées. "Nous ne vendrons jamais vos données !!", peut-on lire sur la page dédiée "Privacy". Pourtant, l’application indique tout de


même collecter certaines informations comme l’adresse IP, le navigateur et l’appareil utilisé, ainsi que toutes données que l’utilisateur aura renseignées en s’inscrivant telles que le nom,


le numéro de téléphone, les contacts… "Nous recueillons automatiquement certaines informations lorsque vous visitez, utilisez ou naviguez dans l’application. Ces informations ne


révèlent pas votre identité spécifique (comme votre nom ou vos coordonnées) mais peuvent inclure des informations sur l’appareil et l’utilisation, comme votre adresse IP, les


caractéristiques du navigateur et de l’appareil, le système d’exploitation, les préférences linguistiques, les URL de référence, le nom de l’appareil, le pays, la localisation, des


informations sur la manière et le moment où vous utilisez notre application et d’autres informations techniques. Ces informations sont principalement nécessaires pour maintenir la sécurité


et le fonctionnement de notre application, ainsi qu’à des fins d’analyse interne et de reporting". UN JEU EN CLASSE Sur TikTok, la 'hype' prend des airs de prévention.


Plusieurs créateurs ont souligné le côté dangereux de l’application étant donné que l’utilisateur peut recevoir des messages vocaux à tout moment, en pleine nuit, pendant les cours ou au


musée, le tout même si le téléphone est verrouillé. A ce jour, le hashtag #tenten cumule plus de 304.000 vidéos, dont certaines alertent vivement sur les défauts de l’application. Pour


Nathan, 17 ans, et utilisateur depuis presque deux semaines, ces problèmes n’en sont pas vraiment : "Je n’ai jamais eu d’ennuis avec ça, je mets mon téléphone en mode silencieux".


Et ce, même si le jeune étudiant l’utilise "très souvent surtout pendant la nuit ou en cours". Cela n’empêche pas les jeunes à utiliser l’application en plein cours sans utiliser


le mode "ne pas déranger" des smartphones, empêchant ainsi toutes notifications, le tout sans se faire remarquer par les professeurs. Pis encore, ces derniers s’adonnent même à un


véritable petit jeu entre eux pour s’amuser à se mettre les uns les autres dans l’embarras en plein cours. Et peu importe s’ils se font entendre. "Le but est juste de créer des moments


gênants, on ne parle pas de vrai sujet", nous raconte Nathan. Quant aux professeurs, "ils ne peuvent pas trop savoir qui c’est, ils entendent juste le son". "Il ne faut


pas oublier de mettre son tel en mode 'ne pas déranger' les moments où il y a beaucoup de monde, comme ça, il n’y a plus de jeu", explique le lycéen. Et pour l’utilisation des


données, Nathan, comme beaucoup d’utilisateurs, y pense sans y prêter grande attention : "On a l’habitude".