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l'essentiel Mise en examen pour le meurtre de la jeune Lola, 12 ans, Dahbia B doit être examinée par des psychiatres qui diront si son discernement était ou non aboli au moment des
faits. De leur avis dépend la tenue d'un procès. La santé mentale de Dahbia B déterminera son avenir judiciaire. La jeune femme de 24 ans a été mise en examen pour "meurtre et viol
avec actes de torture et de barbarie sur mineure de moins de 15 ans. Elle est la principale suspecte du meurtre de Lola, 12 ans, dont le corps a été retrouvé dans une malle, le 14 octobre
dernier, dans le XIXe arrondissement de Paris. Selon Le Figaro, certaines déclarations des proches de Dahbia B. jettent le trouble. D'après sa sœur aînée, elle aurait eu «_des réveils
nocturnes le mois passé au cours desquels elle tenait des propos incohérents_». Un ancien petit ami explique à BFMTV qu'"elle avait un peu perdu la boule, dans le sens où elle
parlait toute seule". À LIRE AUSSI : Meurtre de Lola : "elle avait peur", "j'ai fait ce que j'avais à faire"... les premiers aveux glaçants de Dahbia B.
aux enquêteurs Un premier psychiatre a jugé que l'état psychique de la suspecte était compatible avec son maintien en garde à vue. "Cela ne veut pas dire que la personne est saine
d'esprit" prévient dans le quotidien Paul Jean-Francois, expert près la cour d'appel de Paris et membre du bureau du syndicat des psychiatres des hôpitaux (SPH). Y A-T-IL EU
ABOLITION DU DICERNEMENT ? Dans le cadre d'une mise en examen, l'expertise psychiatrique est systématique. Dahbia B. sera donc examinée par un ou plusieurs psychiatre qui diront si
son discernement était aboli au moment du passage à l'acte. Auquel cas, il n'y aura pas de procès et la suspecte sera internée d'office en psychiatrie. "Le plus souvent,
le juge d'instruction désigne un seul expert psychiatre pour la première expertise. Si cette dernière conclut à une abolition du discernement, il demande une contre-expertise et saisit
un collège d'experts, en général deux voire trois pour les cas les plus complexes", explique un magistrat. Si les deux premières expertises sont contradictoires, une troisième est
ordonnée afin de trancher. EXPERTISE ET CONTRE-EXPERTISE On ne sait pas si la première expertise psychiatrique de Dahbia B a déjà eu lieu. "Il est habituel que la décision ordonnant
l'expertise psychiatrique soit prise dans un laps de temps relativement proche de l'interrogatoire de première comparution, ayant conduit à la mise en examen de la personne
poursuivie, et à son placement corrélatif en détention provisoire. Toutefois, aucun délai procédural n'est imposé au juge d'instruction pour ce faire", explique au Figaro Me
Alexandre Silva, l'avocat de Dahbia B. Au cours de cette première expertise, le psychiatre s'entretient avec la suspecte, avant de rédiger un rapport qu'il remettra au juge
d'instruction, en général au bout de quelques mois. Ce document, couvert par le secret de l'instruction, est ensuite envoyé aux différentes parties. Ceux-ci ont également la
possibilité de demander une contre-expertise. Le juge d'instruction est alors libre de suivre ou non les conclusions des expertises psychiatriques. Dans l'affaire Lola, la décision
finale ne devrait pas être connue avant fin 2024.