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l'essentiel Le centre de détention de Villeneuve-sur-Lot est à son tour frappé par le coronavirus. Plusieurs membres du personnel pénitentiaire ont été testés positifs à la Covid-19.
L’Agence régionale de santé a placé l’établissement sous surveillance. Effet boule de neige. Le nombre d’agents du centre de détention d’Eysses positifs à la Covid-19 ne cesse de grossir au
fil des jours. Le virus a réussi à s’immiscer entre les murs de la prison villeneuvoise qui était pour l’heure, à l’exception de rares cas, quelque peu épargnée par l’épidémie. Selon nos
informations, le premier cas positif a été détecté la semaine dernière parmi le personnel. Une personne qui travaillerait au sein de l’unité sanitaire. "Je confirme que le centre de
détention d’Eysses est concerné par une situation de cas groupés" affirme le directeur de la délégation lot-et-garonnaise de l’Agence régionale de santé, Joris Jonon. "Huit cas
positifs ont été à ce jour identifiés". PAS DE DÉPISTAGE MASSIF POUR LE MOMENT Huit agents positifs, sans compter les cas contacts. Le personnel pénitentiaire ne peut télétravailler et
certains redoutent de voir les effectifs fondre comme neige au soleil dans les prochains jours. Le syndicat local pénitentiaire FO avait alerté il y a plusieurs mois déjà sur le danger de
l’arrivée du virus entre les murs du centre de détention villeneuvois. À l’époque déjà, la demande d’un dépistage massif auprès des agents. Contacté, le syndicat local attend de voir
l’évolution des choses avant d’interpeller la direction. Selon FO, le chiffre du nombre de personnes infectées par la Covid-19 parmi le personnel serait un peu plus important que celui
avancé par l’ARS. Dépister tous le personnel de la centrale d’Eysses, est-ce la bonne solution ? Du côté de l’Agence régionale de santé, on ne prône pas cette stratégie, du moins pour le
moment. "Pas de dépistage massif à ce stade" précise Joris Jonon. "Nous avons prévu avec le Pôle de santé du Villeneuvois que les agents du centre qui le souhaitent puissent
se faire dépister." Une situation qui interroge, alors que le protocole sanitaire est respecté, avec port du masque et désinfection des mains. Mais les agents de la centrale évoluent en
lieu clos, propice à la transmission du virus. Pour l’heure, aucun détenu n’aurait été infecté ces derniers jours. Les contacts entre agents et prisonniers sont déjà rares, ils le sont
encore plus par temps de pandémie. QUEL PROTOCOLE POUR LES DÉTENUS ? Ce cluster mis en évidence par l’ARS ne concerne donc que les membres du personnel pénitentiaire du centre de détention
villeneuvois. Depuis plus d’un an, quelques cas positifs ont été détectés parmi les détenus d’Eysses. Le protocole est on ne peut plus clair : si un prisonnier est testé positif et que son
état ne nécessite pas d’hospitalisation, il est placé au quartier d’isolement. Une manière de ne pas propager le virus dans les cellules où la proximité est de mise…