Baille, pilier du xv de france : «a cinq mètres de la ligne, on panique»

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QUEL EST VOTRE SENTIMENT APRÈS CETTE VICTOIRE BONIFIÉE QUI A ÉTÉ UN PEU LONGUE À SE DESSINER ? Le contrat a été rempli. Après, c'est sûr que ce n'était pas un match parfait, on a


fait pas mal d'erreurs en première période. Ça va nous permettre de nous remettre en question et de bien travailler cette semaine pour gommer ça. Le contrat est quand même rempli parce


que c'était notre objectif de prendre les cinq points. On est contents de les avoir. La première mi-temps a été laborieuse, car nous sommes entrés dans un faute rythme. Nous avons


commis beaucoup de fautes de main. On savait que les Américains allaient s'accrocher. Mais nous avons réussi à accélérer dans le dernier quart d'heure, c'est ce qu'il


faut retenir. AVEZ-VOUS EU PEUR QUE LE MATCH VOUS ÉCHAPPE ? On n'a pas eu peur, mais c'est vrai qu'on s'est posé quelques questions quand il y avait 12 à 9. Nous


n'étions pas sereins. Là, on s'est dit qu'il fallait se réveiller. C'est ce qu'on a fait : la réaction de l'équipe a été nickel car nous avons su garder notre


sang-froid. TOUT N'A PAS ÉTÉ ÉVIDENT EN CONQUÊTE. COMMENT JUGEZ-VOUS LA PRESTATION DE L'ÉQUIPE DANS CE SECTEUR ? Nous avons rectifié le tir en mêlée. C'était nécessaire pour


effacer le match contre l'Argentine, où on avait été pas mal pénalisés. Ça avait été un de nos axes de travail. Maintenant il faut qu'on travaille nos sorties de rucks : les


Américains ont réussi à nous ralentir à ce niveau-là. Ça va être notre prochain axe de travail pour continuer à grandir. Il faut se servir des erreurs pour progresser. EN REVANCHE,


L'ÉQUIPE DE FRANCE A ENCORE COMMIS BEAUCOUP DE FAUTES. COMMENT L'EXPLIQUEZ-VOUS ? On fait trop de fautes. Nous n'avons pas d'excuse. On se doit d'être plus


disciplinés, notamment dans les zones de marque quand on est sous pression. Je pense qu'il faut qu'on garde notre sang-froid. À cinq mètres de la ligne, on panique. On veut aussi


bien faire, en mettant de l'envie, mais il faut qu'on garde un peu plus de fraîcheur mentale. VOTRE BANC DE TOUCHE A-T-IL SAUVÉ LA FRANCE ? Une équipe c'est vingt-trois


joueurs, donc le match se gagne à vingt-trois. Durant les cinquante premières minutes, même si c'était laborieux, nous avons fait le boulot. Nous avons fatigué les Américains. Derrière


les joueurs du banc ont fait une très grosse entrée. C'est ce qui nous permet d'aller chercher le bonus. Ça correspond aux attentes du staff : avoir vingt-trois joueurs et pouvoir


compter sur ce groupe, de la première à la dernière minute.