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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky fut bien malgré lui au centre de la présidence Trump après que ce dernier a réclamé de Kiev une enquête sur les activités du fils du candidat Joe
Biden, en échange d’aide militaire. Une « affaire ukrainienne » qui a empoisonné les relations des deux pays jusqu’au départ du républicain. → CONTEXTE. Dans l’est de l’Ukraine, un
cessez-le-feu au plus mal L’arrivée au pouvoir de Joe Biden, secrétaire d’État de 2009 à 2017, marque le réchauffement des relations américano-ukrainiennes, selon les experts, suscitant
l’espoir de Kiev. Après la politique étrangère « paradoxale » de Donald Trump, alternant l’envoi inédit d’armes létales à Kiev et des déclarations relâchant la pression sur Moscou, «_ cette
présidence sera plus prévisible, plus stable dans son rapport à l’Ukraine_ », estime Olexiy Haran, professeur de sciences politiques à l’université Mohyla de Kiev. → EXPLICATION. Comment
l’UE veut garder l’Ukraine et les Balkans dans son champ de gravité _« L’Ukraine est extrêmement dépendante de la communauté internationale et de ceux qui pèsent dans la relation avec la
Russie : l’UE et les États-Unis »_, rappelle de son côté Alexandra Goujon, maîtresse de conférences en science politique à l’Université de Bourgogne. Depuis le début du conflit avec la
Russie, les États-Unis ont fourni plus de 2 milliards de dollars (1,6 milliard d’euros) d’aide militaire. COMBAT CONTRE LES OLIGARQUES Depuis son arrivée à la Maison-Blanche fin janvier, Joe
Biden hausse le ton envers Moscou, allant même jusqu’à qualifier Vladimir Poutine de _« tueur »_, quelques mois après l’empoisonnement de l’opposant Alexeï Navalny. Certains observateurs
voient dans ce discours de fermeté un climat favorable pour Kiev. Depuis quelques semaines, l’exécutif a pris une série de mesures contre les forces pro-russes dans le pays, avec notamment
la fermeture des chaînes de télévision considérées comme pro-Kremlin, et des sanctions contre Viktor Medvedtchouk, leader du principal parti pro-russe du pays. «_ L’Ukraine contre-attaque
»_, résume Volodymyr Zelensky dans une vidéo publiée le 12 mars. Des proches du président ont également défendu ces mesures auprès des élites américaines dans plusieurs articles publiés sur
le site de l’Atlantic Council, un groupe de réflexion proche de l’Otan. Dans une tribune, Andriy Yermak, chef de l’administration présidentielle, s’est ainsi félicité des sanctions prises
contre Viktor Medvedtchouk, mais demande également un engagement plus fort des États-Unis, notamment dans les négociations à propos du Donbass, et une position claire sur l’entrée de
l’Ukraine dans l’Otan. LUTTE CONTRE LA CORRUPTION Mais les États-Unis veulent aller plus loin dans la lutte contre la corruption et le système oligarchique, que le secrétaire d’État
américain, Antony Blinken, qualifie de _« menace de l’intérieur »_. Washington a ainsi sanctionné le 5 mars Ihor Kolomoïsky, un oligarqhe sulfureux dont l’empire médiatique a aidé Volodymyr
Zelensky à arriver au pouvoir en 2019. _« La nouvelle administration reconnaît enfin que la corruption est utilisée par la Russie pour faire avancer son agenda géopolitique »_, se félicite
Tetiana Chevtchouk, juriste au Centre d’action anti-corruption, basé à Kiev. → À LIRE. En Ukraine, des élections locales aux airs de revanche pour la vieille garde Le 1er mars, le
département de la défense américain a aussi annoncé l’envoi d’une aide militaire de 125 millions de dollars (105 millions d’euros). Un deuxième volet de 150 millions (126 millions d’euros),
déjà approuvé par le Congrès américain, est conditionné aux réformes.