"chantiers prioritaires" et "mesures concrètes" : ce que va dire michel barnier lors de sa déclaration de politique générale

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Le Premier ministre doit faire sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée nationale à partir de 15h. Radio France Publié le 01/10/2024 09:48 Temps de lecture : 3min Jour J


pour le grand oral de Michel Barnier. Le nouveau Premier ministre est attendu devant l'Assemblée nationale mardi 1er octobre à partir de 15h. Un premier saut dans le bain bouillant de


l'Assemblée qui sera scruté de près. Très peu d'éléments ont filtré sur le contenu de ce discours qui donne traditionnellement les grandes lignes, les grandes directions d'un


nouveau gouvernement. Ce ne sera _"pas un catalogue de mesures"_ qui couvrent tout le champ politique, mais plutôt : _"des chantiers prioritaires"_ avec quelques


_"mesures concrètes" _qui doivent répondre aux préoccupations des Francais, et notamment des plus vulnérables, indique l'entourage de Michel Barnier. Ces mesures seront


visibles sur le court ou le moyen terme, assure-t-on. _"On ne peut pas faire des plans sur la comète"_, lance un conseiller, conscient que la durée de vie du gouvernement pourrait


être courte. De quelles mesures parle-t-on ? Pas de réponse de Matignon et plusieurs proches de Michel Barnier assurent n'avoir aucun indice sur ce qu'il a retenu de ses entretiens


avec les groupes parlementaires ou avec les syndicats. _"Il a raison de ne pas communiquer en amont, on a trop souvent appris les choses par la presse ces dernières années"_,


glisse un député de droite. On sait toutefois que, dans son discours, le Premier ministre prendra le temps de présenter la fameuse _"méthode Barnier" _basée sur l'écoute de


tous les camps. Il replacera aussi ses marottes : les dettes budgétaire et écologique, double exigence qui va structurer son discours. Il donnera des indications sur le prochain budget :


avant tout des économies sur les dépenses de l'Etat, insiste l'entourage de Michel Barnier qui s'agace d'entendre les débats autour des hausses d'impôts. _"On


verra s'il faut quelques prélèvements supplémentaires. Je prendrai les décisions les plus justes possibles"_, disait le Premier ministre samedi 28 octobre. Michel Barnier a en


revanche forcément évoqué le contenu de sa déclaration avec Emmanuel Macron qu'il a vu lundi 31 septembre, à la veille de son oral. Il devrait aussi glisser des éléments à son équipe


gouvernementale réunis en Conseil des ministres, mardi matin. Seule certitude, Michel Barnier va découvrir la réalité d'une Assemblée très morcelée avec des groupes aux attentes assez


différentes. _"Nous, on n'attend rien de ce discours"_, lance un élu socialiste, _"si ce n'est la confirmation de la ligne droitière du gouvernement"_. Avis


très partagé dans le bloc de gauche qui a déjà annoncé le dépôt d'une motion de censure dans les jours à venir. À l'autre bout de l'hémicycle, les élus du Rassemblement


National vont surveiller le ton et le respect exprimé envers les oppositions. Ils espèrent aussi entendre leurs trois priorités : la sécurité, le contrôle de l'immigration et le pouvoir


d'achat notamment des classes populaires. Ces critères devraient être facilement remplis. Mais c'est finalement dans le _"bloc central"_ que les attentes sont les plus


grandes. Les groupes MoDem et Ensemble pour la République ont fait remonter leurs réticences ces derniers jours, à la fois sur les propos très radicaux du ministre de l'Intérieur, mais


aussi sur le risque de hausse des impôts qui irait à l'encontre de la politique menée depuis 7 ans. Ils seront donc très attentifs aux mots choisis par Michel Barnier.