Disparues de la gare de perpignan : "un grand pas a été franchi"

feature-image

Play all audios:

Loading...

Un homme a été mis en examen dans l’affaire des disparues de Perpignan, 17 ans après les faits. Les familles reprennent espoir mais l’enquête se poursuit car aucun lien n’a été fait entre


les trois victimes. Radio France Publié le 16/10/2014 16:42 Mis à jour le 16/10/2014 17:17 Temps de lecture : 2min Honte et espoir. Ce jeudi, 17 ans après les faits, l’homme suspecté de la


mort d’une des disparues de la gare de Perpignan est passé aux aveux. Il a avoué avoir tué Mokhtaria Chaïb en décembre 1997. Jacques Rançon, 54 ans, a été mis en examen dans la foulée pour


viol avec arme en récidive et placé en détention provisoire. Selon Gilles Soulié, directeur du SRPJ de Montpellier, "_il ne semble pas avoir agi avec quelqu’un_ ". Le directeur


(qui était enquêteur à Perpignan au moment des faits) est aujourd'hui soulagé par cette mise en examen : "_C’est une énorme satisfaction après 17 ans d’enquête parce que quand on


reçoit les familles régulièrement et qu’au bout d’un certain temps on n’a plus grand-chose à leur dire, ce sont de longs moments de solitude_ ". Ce geste, il en a "_honte_ ",


selon son avocat Me Xavier Capelet, _"il a exprimé ses regrets et m'a demandé d'adresser ses excuses à la famille de Mokhtaria. Il est arrivé à un point où il fallait


qu'il se libère, qu'il soulage sa conscience_ ". Avec ces aveux, "_un grand pas a été franchi_ ", estime Me Etienne Nicolau, "_mais rien n’est terminé_ ".


Certes, "_l'apparent profil de prédateur_ " du suspect, ainsi que ses aveux, "_permettent de penser que la justice ne se trompe pas_ ". Mais ce n'est que


"_le début de l'enquête_ ", a-t-il lancé, rappelant que, peu après les faits, "_nous nous étions tous trompés_ " en accusant notamment un faux médecin péruvien, qui


s'est révélé innocent. > "Les mystères de la gare de Perpignan ne sont pas tous été > élucidés" (Me Nicolau, avocat des familles des victimes)   Même prudence du côté de


la SRPJ. Car si l’ADN retrouvé sur le corps de Mokhtaria Chaïb, a permis de remonter jusqu’à Jacques Rançon, à ce stade, rien ne le met en cause dans la mort de Marie-Hélène Gonzales en


1998, reliée à l’époque à celle de Mokhtaria Chaïb, ainsi que la disparition de Tatiana Andujar en 1995.   Jacques Rançon a déjà été condamné à huit ans de prison à Amiens pour viol. La


police fait également état d’autres "_condamnations de nature correctionnelle pour des menaces, des violences, des infractions de cette nature_ ".   A LIRE AUSSI ►►► Disparues de


la gare de Perpignan : qui est l’homme gardé à vue ?