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Environ 2.000 personnes ont manifesté contre les violences policières et le racisme, ce samedi 6 juin, au Mans. Un mot d'ordre partagé avec le monde entier : "Black Lives
Matter" ("la vie des noirs compte"). La manifestation s'est déroulée dans le calme même si la préfecture l'avait interdite. "BLACK LIVES MATTER", "I
CAN'T BREATHE" OU ENCORE "EST-CE UN CRIME D'ÊTRE NOIR ?" Voilà ce que l'on pouvait lire sur les pancartes des 2.000 manifestants qui ont défilé dans le
centre-ville du Mans, ce samedi 6 juin. Les deux premiers slogans, que l'on peut traduire respectivement par "la vie des noirs compte" et "je n'arrive plus
respirer", sont des références directes au mouvement américain contre les violences policières systémiques envers les citoyens noirs. _"I can't breathe"_ sont les
derniers mots prononcés par George Floyd, un afro-américain tué par des policiers lors de son interpellation à Minneapolis, dans le Minnesota, le lundi 25 mai. À LIRE AUSSI UNE MANIFESTATION
AUTONOME, UNE TRIBUNE POUR TOUS La manifestation a débuté par un rassemblement sur la place des Jacobins, devant le cinéma Pathé. Plusieurs personnes ont pris la parole à tour de rôle pour
dénoncer le racisme et les violences policières. LE MICRO ÉTAIT OUVERT À TOUS ET PLUSIEURS PERSONNES SE SONT EXPRIMÉES SPONTANÉMENT. _"Tant que l'homme et la femme noirs
continueront de mourir sous les coups du racisme, nous descendrons dans les rues pour crier que la vie des noirs compte"_, explique Seloua, une jeune Mancelle. LES MANIFESTANTS ONT
ENSUITE TOUS POSÉ UN GENOU À TERRE, LE POING LEVÉ. Un symbole encore une fois emprunté aux luttes contre le racisme aux Etats-Unis. _"Pas de justice, pas de paix",_ a scandé la
foule à de nombreuses reprises. Ce qui ne devait être qu'un rassemblement s'est ensuite transformé en CORTÈGE JUSQU'À LA PRÉFECTURE. Le préfet de la Sarthe avait déposé un
arrêté pour interdire la manifestation "Black Lives Matter" en raison de la crise sanitaire et du risque de contagion au Covid-19. CE SONT CINQ JEUNES MANCEAUX QUI ONT APPELÉ À
MANIFESTER SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX. Une fois l'appel passé, ils ont reçu l'aide d'associations pour encadrer le mouvement. Après quelques prises de parole devant la
préfecture, une partie de la foule s'est dispersée. Un cortège réduit s'est rendu jusqu'à l'hôtel de police, boulevard Paixhans, pour y déposer des pancartes.