Hépatite e : explosion des diagnostics en france entre 2002 et 2016

Entre 2002 et 2016, les diagnostics d'hépatite E sont passés de 9 à 2.292 cas, témoignant d'une plus grande sensibilisation des médecins à l'existence de cette infection. Les

diagnostics d'hépatites E contractées en France métropolitaine, dues essentiellement à la consommation de foie de porc, ont explosé entre 2002 et 2016, passant de 9 à 2.292, selon une

étude du Bulletin épidémiologique (BEH) paru mardi. La suite après cette publicité La suite après cette publicité DES MÉDECINS PLUS SENSIBILISÉS. "L'augmentation des diagnostics

recensés par le Centre national de réfence (CNR) à Toulouse et ses partenaires est liée à de meilleurs tests et à une plus grande sensibilisation des médecins à l'existence de cette

infection en métropole", explique Henriette de Valk, coauteure de l'étude. Parallèlement, le nombre de personnes hospitalisées pour hépatite E a augmenté (57 versus 653), avec des

taux d'incidence (nouveaux cas) annuelle plus élevés dans les régions du Sud : Occitanie (Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon), Paca et Corse. LE PORC, PRINCIPAL RÉSERVOIR DU VIRUS.

"L'hépatite E est reconnue à ce jour comme une infection autochtone (contractée sur place dans le pays et non importée par des voyageurs) fréquente avec une transmission

alimentaire, alors qu'elle était considérée comme une infection importée peu fréquente" il y a une dizaine d'années, constatent les auteurs. Le porc, principal réservoir du

virus de l'hépatite E en France, est à l'origine d'une transmission alimentaire, particulièrement les produits à base de foie cru ou peu cuit (comme les figatelli corses, des

saucisses de foie de porc). La suite après cette publicité La suite après cette publicité "Des discussions sont en cours pour l'introduction d'un dépistage génomique viral

systématique des dons de sang à partir de 2019", indiquent les auteurs. Cette technique permet de détecter des infections très récentes, avant même que les anticorps fabriqués par

l'organisme qui a été en contact avec le virus, soient détectables par les tests sanguins. 18 MORTS PAR AN EN FRANCE. Dans le monde, l'hépatite E touche chaque année plus de 20

millions de personnes, et a été responsable de 44.000 morts en 2015, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). En France, selon les estimations d'une étude publiée en début

d'année, le virus de l'hépatite E serait responsable de 59.300 cas d'origine alimentaire, dont un peu plus de 500 hospitalisés et 18 décès chaque année. La suite après cette

publicité La suite après cette publicité UNE HYGIÈNE DES MAINS INSUFFISANTE. Le virus de l'hépatite E, présent dans les selles des sujets infectés, se transmet en buvant de l'eau

contaminée, en mangeant de la viande infectée peu ou pas cuite, essentiellement à base de foie de porc. L'hygiène des mains insuffisantes avant de manipuler les aliments peut contribuer

à propager l'infection. La cuisson à cœur (71°C pendant 20 minutes pour inactiver le virus) des produits les plus à risque, en particulier ceux à base de foie cru de porc et des

produits à base de sanglier ou de cerf, est recommandée.