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Avec 5.429 nouveaux cas mercredi, 6.111 jeudi, et 7.379 vendredi, "la dynamique de progression de l’épidémie est exponentielle" en France a averti la Direction générale de la
santé. Même si le nombre de patients hospitalisés reste pour le moment stable, "la pire des choses serait le relâchement" a averti Emmanuel Macron. L'épidémie de Covid-19 a
repris une progression "exponentielle" en France , selon l’expression de la Direction Générale de la Santé. Si le nombre de patients hospitalisés reste stable, environ 4.500, de
même que le nombre de personnes en réanimation, 21 départements sont désormais en zone rouge, et 31 nouveaux clusters ont été détectés. Les autorités sanitaires mettent en garde contre tout
relâchement. Alors la situation est-elle inquiétante ? Europe 1 fait le point sur la situation. La suite après cette publicité La suite après cette publicité IL Y A URGENCE 7.379 nouveaux
cas d’infection ont été enregistrés en 24 heures. Soit exactement le même niveau qu'en avril au pic de la crise. Et la hausse est de plus en plus rapide. En seulement une semaine, le
nombre de cas a augmenté de 58%. Cela veut dire que le virus est en train de regagner du terrain. Pour Matthieu Calafiore, directeur du département de médecine générale de la faculté de
médecine de Lille, et cosignataire d'une tribune dans le journal _Libération _ appelant à des mesures sanitaires plus strictes, il y a urgence. "Il faut imaginer une espèce de
boule de neige, qu'on jetterait du haut d'une montagne. Plus elle descend, plus elle accumule de la neige et devient de plus en plus grosse : eh bien on est sur une augmentation
comme ça", compare-t-il. "Si on ne fait rien, elle va devenir énorme, elle va faire une avalanche et on va se retrouver avec la fameuse deuxième vague dont on entend parler depuis
un moment." La suite après cette publicité La suite après cette publicité HOSPITALISATIONS ET DÉCÈS RESTENT STABLES Certes, les tests sont beaucoup plus nombreux qu'au plus fort
de la crise : 5.000 tests par jour à la mi-mars contre 90.000 aujourd'hui. Il y a donc plus de chances de trouver des cas de coronavirus. Mais pour le professeur Djillali Annane, chef
de service de réanimation de l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches, à l’ouest de Paris, la deuxième vague est déjà arrivée. "La question est : cette deuxième vague va-t-elle avoir
des conséquences identiques, moindres, ou plus importantes sur le système de santé qu'en a eues la première vague ? C'est ça qu'il faut empêcher et qu'il est encore temps
d'empêcher", estime-t-il. Pour lui, le plus important reste de protéger les personnes les plus fragiles pour éviter d'atteindre le même nombre de morts qu'au plus fort
de la crise. Ce qui est plutôt rassurant est le fait que les hospitalisations et les décès restent, pour l'instant, à peu près stables et surtout à des niveaux bien plus faibles
qu'au pic de l'épidémie. En avril, il y avait en moyenne 2.600 entrées à l'hôpital par jour, alors qu'en août, il y en a moins de 150. La suite après cette publicité La
suite après cette publicité LA FRANCE MISE SUR LES MASQUES Pour tenter d'éviter cette deuxième vague, la France mise sur les masques, déjà obligatoires à Paris et Marseille, dès samedi
matin à Strasbourg et bientôt à Bordeaux. Une "contrainte raisonnable" selon les mots d'Emmanuel Macron, qui a évoqué vendredi matin publiquement le contexte sanitaire.
"La pire des choses serait d'être dans le relâchement, ce qui conduirait immanquablement à des reconfinements et des arrêts d'activité", a-t-il observé. Une situation
très largement scrutée par nos voisins : la Belgique vient d'ajouter Paris à la liste des destinations européennes qui ne sont plus autorisées; quant au Danemark, il décourage tout
voyage non nécessaire en France.