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Il s'agit du premier volet de l'une des plus vastes affaires de pédophilie en France. Le procès du chirurgien à la retraite Joël Le Scouarnec , accusé d'agressions sexuelles sur quatre


mineures, s'est ouvert vendredi matin à la cour d'assises de Charente-Maritime, à Saintes. Et, premier rebondissement, le frère et l'épouse de l'ex-chirurgien ne se sont pas présentés à la


cour d'assise.


Certificats médicaux à l'appui, les deux témoins ont ainsi esquivé les questions embarrassantes. L'avocat général a demandé qu'un expert soit mandaté pour s'assurer que lesdits certificats


ne soient pas des certificats de complaisance. L'absence de l'épouse et du frère de Joël Le Scouarnec a en tout cas provoqué la colère de Jérôme Loiseau, le père de la petite voisine qui


avait accusé l'ex-chirurgien de viol en 2017.


"A quoi ça sert si les témoins ne sont pas là ?", s'interroge-t-il. "Sa femme, qui est aussi coupable que lui, n'est pas là... Ils sont en train de se cacher", s'énerve Jérôme Loiseau.


L'omerta familiale qui a entouré les actes de pédophilie de Joël Le Scouarnec sont au cœur du procès, lui qui a sévi pendant près de 30 ans.


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Le procès de Saintes porte sur des accusations de viols et/ou d'atteintes sexuelles concernant la fille de ses voisins de Jonzac, âgée de 6 ans en 2017, deux nièces aujourd'hui trentenaires


pour des faits commis chez lui, à Loches entre 1989 et 1999, et une patiente de l'hôpital de cette ville d'Indre-et-Loire qui n'avait que quatre ans en 1993. 


Devant les enquêteurs, Joël Le Scouarnec avait confié son "attirance" pour les enfants et sa "boulimie" d'images pédophiles - 300.000 retrouvées - qui lui avait valu en 2005 une légère


condamnation pour des consultations illégales sur internet. Puis il avait avoué des "attouchements" sur deux de ses nièces, parties civiles au procès, et sur des enfants de son entourage et


dans des hôpitaux, faits en partie prescrits.


Qui savait quoi ? Selon l'enquête, dès 2006 son passé judiciaire était connu de son hôpital, à Quimperlé, et sa famille était au courant de ses penchants. Les perquisitions avaient révélé


des milliers de documents informatiques du chirurgien, dont un journal intime commencé en 1990 détaillant de possibles abus et deux listings titrés "Vulvettes" et "Quéquettes" recensant de


1984 à 2006 les noms de près de 250 mineurs, autant de victimes potentielles .


La justice avait alors ouvert une seconde enquête qui a permis d'identifier à ce jour 349 victimes potentielles (dont 246 ont porté plainte) durant ses 30 ans de parcours professionnel dans


le Centre et l'Ouest (Loches, Vannes, Lorient, Quimperlé), où il a officié sans être inquiété.


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