Climbing District développe une pratique premium de l’escalade

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Antoine Paulhac, diplômé de l’Essec, a cofondé en 2019 ce réseau urbain de salles d’escalade. Après avoir racheté des sites à Londres et à Milan, il entend consolider son marché en


continuant à investir. Il est l’invité du Club Entrepreneurs Challenges – Montefiore Investment.


Antoine Paulhac - Je voulais créer un projet dont je pouvais être fier. J’ai rencontré mon futur cofondateur, Henri d’Anterroches, en février 2020 via un ami commun. C’était le coup de


foudre, nous avons discuté et nous étions hyperalignés sur le projet. Nous sommes tous les deux des grimpeurs amateurs. Notre postulat est de considérer que l’escalade n’est plus un sport de


niche et que l’offre va se segmenter petit à petit. Nous avons décidé de nous positionner en premium par rapport à la concurrence.


Climbing District adopte une proposition de valeur plus haut de gamme que les autres réseaux d’escalade : douches individuelles, shampooing, serviettes, savon, espaces propres et entretenus,


climatisation et renouvellement de l’air. Les gens doivent en avoir pour leur argent. Ce n’est pas parce que c’est de l’escalade que ça doit être sale. L’idée, c’est de créer une communauté


dans nos salles, d’imaginer des « social clubs » pour se retrouver au sein de nos lieux. Cela doit être un endroit où l’on peut discuter de manière informelle avec des gens, sans cadre


préétabli.


Notre modèle est un positionnement urbain, avec un maillage de villes important. Nous sommes numéro un aujourd’hui en nombre de salles dans Paris, avec un sixième site qui ouvrira rue de


Rennes, sans compter celui qui se situe à Neuilly-sur-Seine.


Nous aurions pu à la place choisir de nous développer en province, mais nous nous serions retrouvés face à nos concurrents pour un marché moins profond qu’à Paris. Nous avions levé 10


millions d’euros en 2023 avec les fonds 123 Investment Manager et Pléiade Venture justement pour nous développer à l’étranger. L’objectif est d’ouvrir deux salles de plus à Milan dans les


deux années qui viennent. Nous sommes aujourd’hui numéro deux à Londres, où nous allons aussi accélérer.


Pour réussir, il faut montrer que nous pouvons nous développer vite


Depuis 2022, nous arrivons à dégager chaque année un bénéfice avant intérêts et impôts. En 2025, le but serait d’atteindre 15 millions d’euros de chiffre d’affaires. L’entreprise compte


aujourd’hui 150 salariés.


Consolider notre marché. Pour réussir, il faut montrer que nous pouvons nous développer vite afin de convaincre des investisseurs. Nos concurrents ont également des fonds à leur capital qui


vont vouloir récupérer leur argent un jour.


La grève s’est déclenchée une semaine après celle visant Climb Up. Il y a une forme de solidarité et d’opportunisme. Depuis 2022, nous avons revalorisé à trois reprises les salaires et nous


accordons une grande importance au dialogue social dans l’entreprise.


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