
- Select a language for the TTS:
- French Female
- French Male
- French Canadian Female
- French Canadian Male
- Language selected: (auto detect) - FR
Play all audios:
Dans les camps de la mort, tout a été réfléchi pour déshumaniser les détenus. Parmi les gestes plus abjectes, LE TATOUAGE, imposé à partir de 1942 à Auschwitz-Birkenau, en Pologne. Dès leur
arrivée, Juifs, Tziganes et Soviétiques qui n’étaient pas directement condamnés aux chambres à gaz devaient être MARQUÉS D’UN NUMÉRO DE MATRICULE SUR L’AVANT-BRAS gauche. Une marque
indélébile. _"Le tatouage en lui-même est sans douleur. (...) Mais désormais, nous sommes __MARQUÉS COMME DU BÉTAIL__", _racontait Simon Veil en 2005 à_ Paris Match.
"Psychologiquement, c'est une épreuve de plus. Nous avons tout de suite alors conscience de __LA PERTE DE NOTRE IDENTITÉ __: si on nous attribue un numéro, c'est pour
qu'il se substitue à notre nom, donc à notre propre identité."_ Pire encore, LES "SCHREIBER" ("écrivains", en allemand) ÉTAIENT DES DÉTENUS contraints de
tatouer leurs semblables chiffre par chiffre à l’aide d’aiguilles. _"Il y avait plusieurs tatoueurs dans le complexe concentrationnaire d'Auschwitz",_ explique Johan
Puttemans, coordinateur pédagogique à l'ASBL Mémoire d'Auschwitz, cité par _La Libre_. _"Leur nombre dépendait de l’afflux de nouveaux arrivants dans le camp." _Rares
sont ceux les survivants qui ont pu partager leur histoire. Parmi eux, Lali Sokolov. "LE TATOUEUR D'AUSCHWITZ", UNE HISTOIRE VRAIE ? Des années après son supplice, le rescapé
de la Shoah s’est confié à l’écrivaine Heather Morris pour l’écriture de SON LIVRE _LE TATOUEUR D’AUSCHWITZ_ (City Editions, 2018). Le best-seller, qui comprend également une partie fictive,
a récemment inspiré UNE MINI-SÉRIE DIFFUSÉE SUR M6 le 22 janvier dernier, à l’occasion de la commémoration des 80 ANS DE LA LIBÉRATION D'AUSCHWITZ. LUDWIG EISENBERG, DIT LALI SOKOLOV,
A VÉRITABLEMENT EXISTÉ. L'homme naît le 28 octobre 1916 à Krompachy, dans le royaume de Hongrie (actuelle Slovaquie). De CONFESSION JUIVE, il est DÉPORTÉ À AUSCHWITZ EN AVRIL 1942.
Comme les autres hommes en bonne santé, Lali évite sans le savoir les chambres à gaz. Il est d’abord contraint aux travaux forcés afin d’agrandir le camp, mais il est rapidement repéré par
un "schreiber" du camp. Le détenu, un Français du nom de Pepan, lui propose de L’ASSISTER DANS LE TATOUAGE DES MATRICULES. Lali accepte, se disant que si ce n’est pas lui, un autre
le fera. À chaque nouvel arrivant qui se présente à lui, il doit tremper une aiguille dans l’encre et INSCRIRE SUR LEUR PEAU LE MATRICULE qui leur est attribué. Le processus est
quasi-mécanique, mais le tatoueur essaie de le faire avec LE PLUS D’HUMANITÉ POSSIBLE. Il s’efforce de BAISSER LE REGARD pour ne pas croiser celui des personnes qu’il marque à vie. La tâche
qui lui est assignée est atroce psychologiquement, mais elle lui PERMET DE SURVIVRE. Les tatoueurs "_avaient __DES CONDITIONS DE TRAVAIL MOINS DURES__ que les autres détenus qui
travaillaient à l'extérieur"_, explique Johan Puttemans_. _Ils _"travaillaient dans le sauna (ndlr: un bâtiment en dur à Birkenau) où ils n'avaient pas trop froid en
hiver, ni trop chaud en été."_ UNE HISTOIRE D'AMOUR DANS LE CAMP Lali doit tatouer le bras des hommes mais aussi des femmes. Un jour de juillet 1942, il tombe sur une femme qui
change sa vie : GISELA « GITA » FURMAN. _"J'ai tatoué son numéro sur son bras, elle l'a tatoué dans mon cœur"_, résume-t-il dans une vidéo. LES DEUX DÉTENUS TOMBENT
AMOUREUX. Ils arrivent à s’écrire des lettres qu’ils se transmettent grâce à un officier allemand, d’après son témoignage réutilisé dans _Le tatoueur d’Auschwitz. _Il fait tout ce qui est en
son pouvoir pour la maintenir en vie, lui faisant LIVRER EN CACHETTE DE LA NOURRITURE. Survivants tous les deux à l’enfer, ILS SE MARIENT À LA FIN DE LA GUERRE EN 1945, et REFONT LEUR VIE
EN AUSTRALIE. Ce n’est qu’à la mort de son épouse, que LALI SOKOLOV SORT DU SILENCE pour raconter son histoire. Il meurt le 31 octobre 2006 à l’âge de 90 ans. _Sources : _ * _Il a tatoué des
milliers de Juifs à Auschwitz: qui était Lali Sokolov?__ La Libre, février 2020. _ * _L'histoire vraie du tatoueur d'Auschwitz - Nicolas Jallot__, Fondation pour la Mémoire de la
Soah. _ * _Le tatoueur d'Auschwitz : attention, tout n'est pas vrai dans cette histoire - ce qu'il faut savoir sur la nouvelle série de M6__, L'Internaute, 22 janvier
2025. _ * _Un tatouage sur l’avant-bras gauche, abjecte signature du camp nazi d'Auschwitz__, Euronews, 26 janvier 2015. _ * _« Je n'ai pas pleuré, c'était au-delà des larmes
» : Simone Veil, son retour à Auschwitz, un témoignage pour l'Histoire__, Paris Match, 27 janvier 2025. _ ÇA PEUT AUSSI VOUS INTÉRESSER : Témoignage : mon grand-père était le commandant
d’Auschwitz Camps de concentration : quand la musique servait d'instrument de torture Shoah : le pape savait pour les chambres à gaz, révèle une lettre cachée des archives du Vatican
"Route des rats" : comment des nazis ont réussi à fuir l'Allemagne pour l'Amérique du Sud